lnquiets face à une crise politique de près de quatre mois qui a déjà fait 22 morts, souvent en plein Bangkok, des responsable thaïlandais ont déclaré ce mardi 25 février que leur pays était au bord de la "guerre civile".
Le chef du Département des enquêtes spéciales (l'équivalent du FBI américain), Tarit Pengdith, a confié ses craintes d'une "escalade vers une guerre civile".
La dernière victime en date est une petite fille de cinq ans est décédée après avoir été blessée ce week-end lors d'une fusillade en pleine manifestation à Trat, dans l'est du pays. Son décès porte à 22 morts, dont quatre enfants, le bilan des violences accompagnant les manifestations réclamant le départ de la Première ministre Yingluck Shinawatra.
C'est la crise la plus grave que
traverse la Thaïlande depuis 2010, quand le mouvement des "chemises
rouges", fidèles à l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, frère de
Yingluck, avait été l'objet d'un assaut de l'armée. Le bilan avait été
de plus de 90 morts.
Les commentaires du chef du Département des enquêtes spéciales font écho aux craintes exprimées la veille par le puissant chef de l'armée de terre, Prayut Chan-O-Cha, qui a dit craindre un "effondrement" du pays. Ce dernier a précisé ses craintes mardi dans un SMS envoyé à l'AFP : "Il y aura une guerre civile si toutes les parties ne respectent pas les règles". "Les militaires feront tout pour le pays et pour le peuple... pas pour une des parties" qui s'affrontent, a-t-il précisé.
Ces craintes de "guerre civile" interviennent alors que des manifestations de "chemises rouges" sont redoutées à Bangkok. Ces
partisans du gouvernement se sont jusqu'ici abstenus de descendre en
masse dans les rues de la capitale, afin d'éviter tout affrontement avec
l'opposition, après des heurts isolés fin novembre 2013. Mais ils ont durci leur discours ces derniers jours, alors que la Première ministre est sous une pression grandissante.
Yingluck Shinawatra est notamment convoquée jeudi devant la commission anticorruption (NACC), qui pourrait l'inculper pour négligence en lien avec un programme controversé d'aide aux riziculteurs, procédure qui pourrait mener à sa destitution.
"Nous devons être prêts à aller à Bangkok dans les 24 heures avec un seul but... protéger la démocratie", a mis en garde un responsable des "chemises rouges", Nattawut Saikuar, lors d'une conférence de presse ce mardi. Des manifestations seront organisées les prochains week-ends dans les provinces du nord-est, afin de montrer la capacité de mobilisation des partisans du gouvernement, a-t-il ajouté.
Comme presque chaque jour, des tirs ont encore eu lieu tôt ce mardi matin près d'un des camps de manifestants situés en plein Bangkok. Deux personnes ont été légèrement blessées selon la police.
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