L'Europe doit se prononcer avant le 11 décembre pour décider si la Chine est vraiment une économie de marché. L'UE s'y était engagée il y a 15 ans au moment de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les exportations chinoises vers l'Europe seraient favorisées si les dirigeants votent pour ce nouveau statut. "Si les barrières douanières sont abaissées, les secteurs les plus touchés seraient la métallurgie, la céramique, le photovoltaïque", détaille Cecilia Bellora, économiste au CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales).
"Malgré des réformes importantes, la Chine reste une économie centralisée, rappelle Cecilia Bellora. Il y a des interventions de l'État dans certains secteurs, avec des subventions. Par exemple, sur l'acier et l'aluminium, les Chinois produisent beaucoup plus que le niveau de la demande, ils ne sont plus sensibles aux prix du marché puisqu'il y a eu des subventions."
L'Europe va devoir mesurer les risques. "Ce serait un problème de dire non. Parce qu’il y a des intérêts français en Chine. Et parce que l'Europe s'est engagée auprès de l'OMC et s'exposerait à des sanctions, insiste l'économiste. Il faut chercher une voie moyenne. Ne pas être naïf face à l'économie centralisée chinoise, mais aussi ne pas camper sur notre position. C'est ce qu'essaie de faire la Commission européenne."
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