Journaliste tuée en Centrafrique : une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte après la mort de la photojournaliste française Camille Lepage, tuée lors d'un reportage en République centrafricaine. La photographe effectuait un reportage dans ce pays et a été tuée dans une embuscade qui a fait au moins dix morts, a affirmé mercredi à l'AFP une source de la gendarmerie de Bouar.

"L'embuscade qui a coûté la vie à la journaliste a eu lieu à Gallo, un village situé sur l'axe Bouar-Garoua-Boulaï (Cameroun). Il y a eu des affrontements qui ont duré plus d'une demi-heure et ont fait au moins dix morts, dont quatre anti-balaka et six ex-Séléka et peuls armés", ces derniers ayant tendu l'embuscade, a affirmé cette source.

"Guet-apens"

Elle est "sans doute tombée dans un guet-apens", avait déclaré la veille le président français François Hollande à la presse mardi 13 mai depuis Tbilissi. "Elle faisait des photos, elle pensait faire son devoir et elle est sans doute tombée dans un guet-apens", a indiqué le chef de l'Etat, soulignant que son assassinat ne resterait pas "impuni". 

"Une très grande violence" dans ce pays

"Je demande aux journalistes de faire leur travail et en, même temps de prendre d'infinies précautions", a également dit le président, estimant que Camille Lepage évoluait "dans des conditions extrêmement difficiles en République centrafricaine".

"Il y a une très grande violence" dans ce pays, a insisté François Hollande. "Heureusement que les Français sont là. Sinon, c'eût été un carnage, un massacre" en Centrafrique, a encore estimé le chef de l'Etat à propos de l'intervention militaire française en RCA.