Japon : un ancien maire, visé par 99 accusations de harcèlement sexuel, élu dans un conseil municipal

Il avait démissionné en 2024 après avoir fait l'objet de 99 accusations de harcèlement sexuel. À Ginan, dans le centre du pays, un ancien maire a été élu au conseil municipal de la ville, ont annoncé les responsables locaux lundi 8 septembre. 

"Cela prouve que les habitants me font confiance", a notamment réagi Hideo Kojima. Il avait quitté l'année dernière ses fonctions de maire après l'ouverture d'une enquête officielle l'accusant d'avoir commis des actes de harcèlement, notamment sur une collègue. L'homme est notamment accusé d'avoir touché la poitrine et les fesses de cette dernière. 

"Ne mentionnez plus jamais" les accusations de harcèlement sexuel, a ajouté Hideo Kojima, interrogé par une chaîne de télévision locale. Le site internet de la ville indique que l'ancien maire est le deuxième candidat à avoir recueilli le plus grand nombre de voix. 

Des remarques et des requêtes inappropriées relatées

Cette arrivée de l'ancien maire au sein du conseil municipal a fait réagir. "Les électeurs de la ville se moquent donc des employées victimes de harcèlement sexuel ? Honte à vous", a écrit un internaute sur X (ex-Twitter). Hideo Kojima avait nié certains faits lors d'une conférence de presse en 2024. 

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Le rapport d'enquête affirme que l'ex-édile disait à ses subordonnées que "ses mains étaient douces, pour forcer les employées à les toucher" ou qu'il "exhibait également ses jambes en retroussant son pantalon et leur demandait de les toucher". Des remarques et des requêtes inappropriées ont aussi été relatées. Toujours selon le rapport, des employées se servaient d'un spray désinfectant après avoir été en contact avec Hideo Kojima.