Quelque 22 cas de dengue avec contamination autochtone ont été confirmés au Japon ce lundi 1er septembre, selon le ministère de la Santé. La semaine dernière, trois cas avaient été diagnostiqués, les premiers en 70 ans.
"Toutes les personnes ayant été infectées ont en commun de s'être rendues en août dans ou à proximité du parc Yoyogi au cœur de Tokyo et de ne pas avoir séjourné à l'étranger au cours du mois passé", a indiqué le ministère.
Des mesures renforcées ont été prises. Il est demandé à "toutes les personnes victimes d'une forte fièvre, trois à sept jours après avoir été piquées par un moustique, de se rendre au plus vite chez le médecin".
Aucun des individus actuellement malades n'est dans un état sanitaire inquiétant, a précisé le ministère, qui appelle néanmoins à éviter les lieux où se trouvent de nombreux insectes (points d'eau notamment), une vraie calamité en été au Japon. Les autorités recommandent de se protéger des moustiques qui sont assez redoutables l'été dans tout le Japon, y compris dans les mégapoles.
Les personnes infectées, des enfants et adultes, résident dans diverses préfectures, dont celles de Tokyo et des régions limitrophes de Saitama, Chiba et Kanagawa. Jeudi dernier, le ministère de la Santé et plusieurs autorités locales avaient fait état des trois premiers cas découverts.
Des recherches effectuées sur des moustiques attrapés dans le parc Yoyogi n'ont cependant pour le moment rien donné. C'est dans ce vaste espace vert très fréquenté du centre de Tokyo que les victimes ont vraisemblablement été piquées par un ou des moustiques, selon les éléments fournis par les autorités locales et nationales.
Les services sanitaires ont commencé à pulvériser des insecticides dans le jardin pour essayer d'éliminer le ou les spécimens porteurs du virus incriminé.
La dengue, parfois appelée "grippe tropicale", est une infection virale transmise par les moustiques mais qui ne se diffuse pas directement de personne à personne. Selon les autorités japonaises, les malades auraient été infectés par un moustique qui a lui-même été contaminé en piquant auparavant une personne en provenance de l'étranger porteuse du virus.
Si les cas autochtones sont extrêmement rares au Japon, les cas importés, eux, se chiffrent à environ 200 par an, selon le ministère de la Santé.
Le ministère a promis "d'intensifier la diffusion d'informations via les médias et son site internet", ainsi que de mettre en alerte le corps médical et les collectivités locales pour une prise en charge immédiate via notamment la diffusion de manuels de diagnostic et de mesures à prendre. Il va aussi distribuer des kits de confirmation de la présence du virus aux centres d'analyse et demander le signalement immédiat de tout cas douteux.
La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un, mais quatre types de virus de la dengue.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "les symptômes vont d'un syndrome fébrile bénin à une forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires".
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