L'issue fatale semble malheureusement se préciser pour Serge Atlaoui. Les autorités indonésiennes ont annoncé jeudi 23 avril, qu'elles préparaient l'exécution de dix condamnés à mort pour trafic de drogue. Si aucune date n'est fixée pour le moment, les choses semblent pourtant s'accélérer.
Alors que le transfert de tous les condamnés à mort sur l’île prison de Serge Atlaoui a été effectué manu militari, les ambassades australienne, brésilienne et nigériane ont été averties par le bureau du procureur général indonésien. Ce dernier pourrait annoncer samedi aux ressortissants le début du compte à rebours des 72 heures qui précèdent les exécutions.
C'est extrêmement inquiétant, les heures sont peut-être comptées, les jours sont comptés
Richard Sédillot, avocat de Serge Atlaoui
Côté français, le seul espoir est que ce vendredi 24 avril, l'ambassade de France à Jakarta n'a pas été convoquée samedi à la prison pour avertir Serge Atlaoui de son exécution. Deux possibilités sont encore envisagées. La première ? Le report à une date indéfinie de l'exécution du Français, séparé de ce groupe de dix condamnés à mort. La seconde ? Le non-respect des règles de droit indonésien comme l'évoquait Laurent Fabius. L’exécution pourrait être organisée ce weekend, sans respecter la constitution indonésienne et donc, le délai de 72 heures. "C'est extrêmement inquiétant, les heures sont peut-être comptées, les jours sont comptés", a déclaré l'avocat du Français, retenu depuis dix ans. "Je suis habitué aux informations qui disent tout et son contraire et aujourd'hui, la situation est encore très révélatrice", a-t-il continué.
Laurent Fabius a encore une fois appelé son homologue des Affaires étrangères à la clémence. Une nouvelle intervention qui n'a pas freiné le désir d'exécution des autorités indonésiennes qui ont toujours répété vouloir procéder à toutes les mises à mort avant la mi-juin, date de début du Ramadan.
La femme de Serge Atlaoui, qui réclamait la mobilisation de la communauté internationale, va être soutenue samedi 25 avril (15 heures) à Paris et à Metz. "Nous nous battrons jusqu’au bout pour mobiliser les
responsables politiques et la société civile. Les condamnés à mort ont le droit
de se défendre. Nous espérons encore que, devant une forte pression
internationale, les autorités indonésiennes accepteront de réviser les procès
de Serge Atlaoui et des autres condamnés à mort en Indonésie", a notamment déclaré Raphaël Chenuil-Hazan, directeur de l'association "Ensemble contre la peine de mort".
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