Ils ont célébré le succès historique des nationalistes hindous aux législatives indiennes. Plusieurs centaines de personnes ont entouré à son arrivée à l'aéroport de New Delhi Narendra Modi, le nouvel homme fort de l'Inde. "Modi est notre lion! Il va travailler pour le peuple indien, pour le développement et pour chaque Indien", lance Om Dutt, un commerçant de 39 ans venu l'acclamer à l'aéroport.
Le nouveau Premier ministre indien, dont la personnalité et le parcours divisent profondément, a reçu vendredi les félicitations des dirigeants du monde entier après la victoire de son camp sur le Parti du Congrès de la dynastie Gandhi qui a enregistré une défaite historique.
Le dirigeant du Bharatiya Janata Party (BJP), qui n'a jamais occupé de poste au niveau national, a promis d'accomplir les rêves des 1,2 milliard d'Indiens, une façon d'apaiser les craintes des minorités, en particulier des musulmans victimes des émeutes sanglantes qui ont éclaté dans le Gujarat en 2002. "Je veux tous vous emmener avec moi pour faire avancer ce pays (..) Il est de ma responsabilité de vous prendre avec moi pour diriger ce pays", a dit Modi devant ses électeurs du Gujarat vendredi 16 mai.
Usant d'un thème récurrent dans son discours, il a estimé que l'Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde, devait devenir une puissance mondiale reconnue, promettant "de faire du XXIe siècle le siècle de l'Inde". Modi devrait officiellement être intronisé Premier ministre la semaine prochaine. Il a fondé sa campagne sur la promesse de relancer l'investissement et de diriger le pays de façon efficace et transparente.
Le Parti du Congrès est sorti usé de dix ans de pouvoir, affaibli par des scandales de corruption à répétition, la stagnation de l'économie et une inflation galopante. La campagne de Rahul Gandhi, fils de la présidente du parti Sonia Gandhi, a été jugée terne et sans direction par les observateurs.
La tâche principale de Modi sera la relance de l'économie avec une croissance tombée en deux ans de 9% à moins de 5%, une inflation galopante et des millions de jeunes sans emploi ou sous-employés. Les dirigeants d'entreprises, en particulier des plus grandes, ont salué la victoire de Modi, considéré comme favorable aux milieux d'affaires. En revanche, les dirigeants occidentaux devraient l'accueillir avec moins d'enthousiasme, l'ayant boycotté pendant près d'une dizaine d'années après les émeutes de 2002.
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