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Inde : la part du "made in France" ne dépassera pas 50% des méga-contrats
ÉDITO - Des entreprises françaises et indiennes ont signé pour 13 milliards d'euros de contrats et accords à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron en Inde. De la simple com', ou faut-il vraiment y croire ?
Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l'aéroport indien d'Agra, le 11 mars 2018
Crédit : AFP / Ludovic Marin
La visite d'Emmanuel Macron en Inde a été rythmée par une moisson de contrats industriels. Mission remplie ?
La séquence est plutôt conforme aux attentes. L'Élysée annonce vingt contrats pour un montant de 13 milliards d'euros. C'est tout à fait marquant. Même si, dans ce type de dossier, il importe quand même de bien regarder les détails.
Trois points appellent, en effet, l'attention. D'abord, sur une enveloppe globale de 13 milliards, 12 milliards ne concernent qu'un seul contrat : celui du groupe aéronautique Safran pour la fourniture et l'entretien de moteurs d'avions.
Deuxième point : cela signifie que les dix-neuf autres contrats ne pèsent au total qu'un petit milliard d'euros (moins de 50 millions en moyenne par contrat). Économiquement, ce n'est pas très significatif.
Enfin - et c'est rarement souligné -, la part du pur "made in France" dans l'enveloppe globale ne dépassera pas 50%.
Les plus
- Areva était en contentieux pour l'EPR finlandais. L'entreprise française a trouvé, contre un chèque de 450 millions d'euros, un accord avec son client.
- La désocialisation des heures supplémentaires sera effective en 2020.
La note du jour
14/20 aux rosés de Provence. Leurs exportations explosent (+40%), leurs prix doublent. C'est l'Amérique qui boit désormais la moitié de notre production.
