Les dirigeants européens ont décidé jeudi de tripler les moyens alloués pour le sauvetage des migrants en Méditerranée, et vont chercher l'aval de l'ONU pour mener des actions militaires contre les trafiquants en Libye.
Nous allons intensifier nos efforts pour prévenir de futures tragédies
Fabrice Leggeri, directeur de Frontex
"Je suis heureux de dire que le chiffre des moyens promis a dépassé nos attentes (...) nous allons intensifier nos efforts pour prévenir de futures tragédies", a déclaré ce matin Fabrice Leggeri, le directeur exécutif de Frontex, l'agence européenne qui coordonne la coopération opérationnelle des États membres en matière de lutte contre l'immigration clandestine.
Aucun accord n'a cependant été trouvé pour élargir le champs opérationnel de la mission et permettre aux navires de Triton de sortir des eaux territoriales afin d'aller plus près de la Libye, a indiqué la chancelière allemande, Angela Merkel au sortir du sommet européen.
La France a annoncé la mise à disposition de deux navires et de trois avions. L'Allemagne peut engager deux navires, la Belgique, la Suède, la Norvège et le Danemark un navire chacun. La délégation britannique, qui ne fait pas partie du programme Frontex associé aux 22 membres de l'espace Schengen, a annoncé sa participation aux opération avec un navire de guerre, deux patrouilleurs et trois hélicoptères.
En vue de mettre en place une opération militaire contre les trafiquants, notamment en Libye, la France et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité, se sont engagés à présenter un projet de résolution, a annoncé le François Hollande. Des pourparlers vont être engagés dès ce vendredi avec le président russe Vladimir Poutine.
Une opération militaire contre les trafiquants "est compliquée, prendra du temps, imposera un mandat des Nations unies, un accord du gouvernement libyen, la mobilisation de moyens militaires et l'acceptation de pertes humaines", avertissent diplomates et experts.
Alors que le plan d'actions proposait aux Etats d'accueillir "au moins 5 000 personnes" ayant déjà obtenu le statut de réfugiés, aucun chiffre ne figure dans la déclaration finale. "Nous pensons que 5 000 n'est pas suffisant", a réagit Angela Merkel.
J'aurais aimé plus d'ambition
Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne
La participation a ce programme de réinstallation est volontaire, pas obligatoire. La France accueillera "entre 500 et 700 Syriens" a malgré tout déclaré le Président français. "J'aurais aimé plus d'ambition", a déploré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, partisan de porter ce programme à au moins 10 000 places.
La proposition invitait aussi les Etats à aider l'Italie, la Grèce et Malte à prendre en charge les arrivants pour les enregistrer et trier entre ceux qui pourront bénéficier du droit d'asile et ceux qui seront renvoyés. Mais cela remet en question le règlement de Dublin II qui impose cette mission à l'Etat dans lequel les migrants arrivent.
La Commission européenne va présenter son agenda pour les migrations le 13 mai et le sujet sera à nouveau discuté lors du prochain sommet en juin.
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