Immigration clandestine : comment enrayer le trafic des migrants en Méditerranée ?

Près de 800 personnes ont péri dimanche 19 avril dans un naufrage au large des côtes libyennes, selon le bilan du HCR et de l'OIM. Seuls 27 rescapés ont été ramenés à terre, dont deux passeurs. Face à cette situation, l'UE a décidé de tenir jeudi un sommet extraordinaire dans le but de répondre en urgence au problème d'afflux de migrants en Méditerranée. Comment éviter qu'un tel drame ne se reproduise ?

En cas de naufrage, les autorités n'ont nul autre choix que de secourir les personnes en danger, a expliqué Arnaud Danjean. Autrement, elles devraient intervenir ponctuellement pour prévenir les départs des côtes libyennes. Dans la mesure du possible, régler le problème en amont serait l'idéal. Le député européen estime qu'il faut commencer par stopper la déferlante de migrants venant de toute l'Afrique vers la Libye.

Il faut se donner les moyens d'intervenir pour prévenir les départs.

Arnaud Danjean, député européen

"La priorité est de sauver des vies" estime Philippe Leclerc, représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en France. Il se réjouit du renforcement des mesures envisagées par les pays de l'Union européenne pour faire face à l'immigration clandestine. 

Il estime par ailleurs que les bateaux des passeurs libyens devraient être détruits pour éviter que des milliers de personnes ne périssent en mer : "il faut empêcher ces personnes et ces bateaux de prendre la mer mais parfois, les migrants sont forcés de monter dans ces embarcations", dit-il.

Les personnes sont battues, forcées et mises dans ces bateaux.

Philippe Leclerc, représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

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