Immigration clandestine : couler les bateaux des passeurs "pose un problème de légalité", selon le général Desportes

Le sommet sur les migrants du Conseil européen se tient ce jeudi 23 avril à Bruxelles, alors que 220 personnes sont encore arrivées aujourd'hui à Catane (Italie). Selon le ministre italien de l'Intérieur, le flot continu de migrants pourrait être de 5.000 personnes par semaine jusqu'en septembre. Afin de faire face à cette situation, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, soutient l'idée de couler les bateaux de passeurs.

C'est une opération possible mais très compliquée

Vincent Desportes

"C'est une opération possible mais très compliquée, estime le général Vincent Desportes. Il faut déterminer les cibles et (...) il faut le faire entre le moment où l'on est sûr que ces bateaux vont servir à passer et le moment où les migrants seront rentrés. Ce renseignement ne peut être donné que par des forces spéciales ou des agents de renseignement au sol".

Le général Vincent Desportes estime qu'une telle opération posera un problème de légalité. "La légalité internationale supposerait un accord du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ne sera jamais donné, parce que la Russie de Vladimir Poutine n'a aucune raison de donner son aval, et puis l'accord du pays dans lequel on intervient. Nous n'aurons pas l'approbation de l'État libyen qui n'existe pas. Les pays européens s'appuieront sur la légitimité reconnue par tous de cette action et passeront par pertes et profits la légalité qui, quoi qu'il arrive, ne pourra pas être obtenue".

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