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Grèce : les pro-non et les pro-oui manifestent à Athènes
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a rejoint vendredi soir les quelques 25.000 partisans du non au référendum sur le plan d'aide européenne qui manifestaient à Athènes.
À deux jours du référendum sur le plan d'aide européenne, quelque 25.000 personnes manifestaient ce vendredi soir 3 juillet à Athènes pour dénoncer les politiques de rigueur proposées par les créanciers, UE et FMI, sur la place Syntagma en bas du Parlement. Alors qu'il appelle le peuple grec à voter non, Alexis Tsipras les a rejoint à pied depuis son bureau, en fendant la foule.
Devant ses partisans qui brandissaient des panneaux proclamant : "Pas un pas en arrière" ou "Non au chantage",, le Premier ministre grec a salué "la victoire de la démocratie", soulignant que "la Grèce envoie en message de dignité, personne n'a le droit de menacer de diviser l'Europe".
"On donne une chance à l'Europe de retourner à la démocratie, on envoie un message d'espoir aux peuples de l'Europe", a dit Alexis Tsipras en appelant les électeurs "à surmonter la peur et le chantage". Il a accusé "les technocrates de l'austérité de vouloir s'emparer de l'Europe de la Grèce". "Mais le peuple grec a prouvé qu'il sait bien retourner les ultimatum et dire non en écartant les sirènes de la terreur, et tourner le dos à l'intimidation", a-t-il lancé.
Le oui l'emporterait
Ils n'étaient pas les seuls à défiler pour leurs opinions. À moins d'un km de là, devant le stade de marbre, un site touristique réputé de la capitale où ont eu lieu les premiers jeux Olympiques modernes en 1896, environ 20.000 partisans du oui scandaient des slogans en faveur de l'Europe dans une mer de drapeaux grecs et de pancartes frappées du mot "oui".
Moins nombreux dans la rue que les partisans du non, les pro-oui seraient selon un sondage publié par le journal Ethnos dépasseraient en réalité leurs adversaires. Selon ce sondage, le oui l'emporterait avec 44,8% contre 43,4% en faveur du non
Au tout début de la manifestation un petit groupe de jeunes cagoulés a jeté des pierres à 200 mètres de la manifestation près de la place du parlement et la police, qui a répondu par des grenades assourdissantes, a arrêté une personne, a-t-on appris auprès d'une source policière.
