Les taxes et l'interdiction de fumer, coupables de fermer les pubs anglais

 Quelque 6.000 des 10.000 pubs qui ont fermé leurs portes au Royaume-Uni depuis 2006 ont été victimes des taxes et de l'interdiction de fumer dans les lieux publics, selon une étude publiée ce mercredi par l'Institute of Economics Affairs (IEA).
Les impôts, la législation anti-tabac et la baisse des salaires réels sont "les principales causes du fait que les "public house" britanniques sont décimés depuis 2006", selon l'étude de ce centre de réflexion libéral.

Les Anglais préfèrent boire chez eux

"L'interdiction de fumer (en vigueur depuis le 1er juillet 2007 en Angleterre et un peu avant dans le reste du Royaume-Uni) et la hausse des taxes sur l'alcool sont tout particulièrement coupables", pointe ce rapport réalisé par Christopher Snowdon, chercheur à l'IEA.
Des évolutions culturelles de long-terme, comme la baisse de la consommation d'alcool ou le fait que les gens préfèrent de plus en plus boire chez eux, "ont été responsables des 4.000 autres fermetures", estime l'IEA.

Consommation de bière en chute libre

Ainsi, la consommation de bière au Royaume-Uni a chuté de 218 pintes par personne (de plus de 15 ans) en 2003 à 152 pintes en 2011 tandis que la proportion de la bière vendue dans les pubs est passée des deux tiers à la moitié au cours de la dernière décennie, selon l'étude qui cite les chiffres de l'organisme professionnel British Beer and Pub Association (BBPA).
"Les Britanniques ne perdent pas seulement le goût de la bière, ils perdent tout particulièrement le goût de la bière dans les pubs", pointe le rapport.
Le Royaume-Uni comptait 48.000 pubs l'année dernière, contre 60.100 en 2002 et 67.800 en 1982, selon les chiffres de la BBPA.