Un jeune homme de 18 ans d'origine iranienne a abattu neuf personnes dans un centre commercial de Munich le 22 juillet avant de retourner l'arme contre lui. Acte d'un déséquilibré ou attentat islamiste ? Pour l'heure, la police allemande reste très prudente quant aux motivations de l'auteur de la fusillade. Invité de RTL, Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme, juge "étonnant" le scénario selon lequel Daesh serait derrière cette attaque. "On est en face d'un jeune iranien, c'est-à-dire (qu'il y a) 95% de chances (qu'il soit) chiite. Or, les chiites et Daesh se livrent une guerre sans merci. Un chiite agissant pour Daesh, c'est impossible." L'ancien agent de la DGSE écarte aussi l'hypothèse d'un attentat d'extrême droite. "On voit assez mal un immigré d'origine iranienne pratiquer des attentats xénophobes et néonazis."
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur de la fusillade se serait suicidé : un mode opératoire qui ne correspond pas aux habitudes de Daesh. "Le terroriste se fait tuer par son ennemi. L'islam prohibe le suicide comme les autres religions monothéistes. C'est quelque chose qui penche plutôt vers l'acte d'un déséquilibré qu'un acte motivé politiquement", explique Claude Moniquet.
L'Allemagne fait partie de la coalition internationale. "C'est une cible privilégiée", rappelle le spécialiste. "C'est un pays qui a 700 ou 800 jihadistes en Syrie. Il y a eu un attentat il y a quelques jours : l'attaque à la hache réalisée près de Wolfsburg. Il y a eu d'autres alertes à Munich. Dans la nuit du 31 décembre, les gares de Munich avaient été fermées parce qu'on craignait une attaque terroriste. On sait qu'il y a un risque lié à Daesh en Allemagne."
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