Les exécutions doivent reprendre, ce mardi 19 mai, aux États-Unis, après deux mois et demi d'interruption liée au nouveau coronavirus, avec une injection létale prévue dans le Missouri.
Walter Barton, 64 ans, a été condamné à la peine capitale pour le meurtre d'une octogénaire, lacérée de coups de couteaux en 1991, qu'il nie avoir commis. La vieille dame, une de ses connaissances, gérait un terrain de mobile homes et il faisait partie des trois personnes ayant découvert son corps.
À l'issue d'une longue saga judiciaire, il a été condamné sur la base d'une expertise de traces de sang et du témoignage d'un ancien co-détenu, dont ses avocats contestent la fiabilité. Il doit être exécuté dans la soirée dans le pénitencier de Bonne Terre.
En raison de la pandémie de coronavirus, aucune exécution n'a eu lieu aux États-Unis depuis le 5 mars. Le gouverneur de l'Ohio en a reporté plusieurs, des tribunaux du Texas ou du Tennessee ont fait de même, en soulignant notamment que les exécutions rassemblent trop de personnes : gardiens, avocats, témoins, proches...
Les avocats de Walter Barton avaient demandé qu'il bénéficie lui aussi d'un répit le temps de la crise, mais la Cour suprême du Missouri a rejeté leur requête le 27 avril. Des opposants à la peine de mort se sont mobilisés en sa faveur. "Walter est peut-être innocent. La santé et la sécurité du public vont être compromises juste pour faire du spectacle", a dénoncé sur Twitter l'association 'Missourians for Alternatives to the Death Penalty'.
Ils ont adressé une pétition au gouverneur Mike Parson, mais l'élu républicain a exclu lundi d'accorder sa clémence à Walter Barton. Ses avocats ont alors introduit un ultime recours devant la Cour suprême des États-Unis, en mêlant des arguments de fond et de contexte.
Pour eux, le dossier d'accusation a toujours été faible. Pour preuve, soulignent-ils, ses deux premiers procès ont échoué sans verdict et les deux suivants ont été annulés en appel. Il est aujourd'hui dans les couloirs de la mort en raison de la décision prise par les jurés lors d'un 5ème procès, en 2006.
Quand, en février, le Missouri a fixé sa date d'exécution, ses avocats ont commencé à monter un nouveau dossier sur la base d'éléments scientifiques qui, selon eux, réfutent l'expertise de traces de sang. Mais leurs efforts ont "été considérablement ralentis" par les mesures de confinement, plaident-ils.
Ces éléments étaient "connus et à la disposition de Barton en 2006" et n'ont rien de nouveau, ont rétorqué les avocats du Missouri. La haute juridiction devrait se prononcer dans la soirée sur cette requête.
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