Ces élections sont généralement cruelles pour le parti au pouvoir, et 2014 ne devrait pas échapper à la règle. Barack Obama pourrait perdre sa majorité au Sénat ce mardi 4 novembre lors des élections de mi-mandat. Les bureaux de vote ouvriront à partir de 06h00 locales (12h00 françaises) sur la côte Est, pour renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants, 36 des 100 sièges du Sénat, 36 des 50 gouverneurs d'Etats, et une partie des élus locaux.
La relative impopularité du président américain a handicapé les sénateurs démocrates élus en même temps que lui en 2008, notamment dans le Sud (Louisiane, Arkansas). Ils craignent l'abstention de leur électorat: jeunes, noirs et hispaniques, qui sont en moyenne bien moins nombreux à participer aux élections de mi-mandat que les conservateurs, plus âgés.
Rien ne semble doper le moral des Américains, déprimés par quatre ans de paralysie politique au Capitole, à tel point que 40% d'entre eux ne voient pas de différence entre un Congrès dominé par les démocrates ou par les républicains, selon un sondage Gallup.
Ni la baisse du chômage à 5,9%, au plus bas depuis six ans, ni la robuste croissance, 3,5% au troisième trimestre, ne sont mises au crédit de Barack Obama. Sa réforme du système de santé a permis à des millions d'Américains de souscrire une couverture maladie, mais "Obamacare" reste la cible favorite du parti républicain. La crise en Syrie et l'émoi suscité par le virus Ebola n'ont fait que renforcer la perception d'un manque de "leadership" à la Maison Blanche.
"Il y a un parfum de victoire dans l'air", a affirmé lundi 3 novembre le sénateur républicain sortant du Kentucky Mitch McConnell, qui deviendrait chef de la nouvelle majorité en cas de victoire. "C'est vraiment la dernière chance qu'ont les Américains de rendre leur verdict sur la politique Obama", a lâché Mitt Romney, perdant de 2012, sur Fox News, en prédisant prudemment un basculement du Sénat.
Le nouveau Congrès siègera à partir du 3 janvier, mais sa composition définitive pourrait n'être pas connue mardi soir, car deux Etats (Louisiane et Géorgie) organiseront un second tour, respectivement le 6 décembre et le 6 janvier, si aucun candidat au Sénat n'obtient de majorité absolue mardi.
Mercredi 5 novembre marquera cependant le début officieux de la campagne présidentielle de 2016. Les prétendants à la primaire républicaine, dont les sénateurs Ted Cruz, Rand Paul et Marco Rubio, le gouverneur Chris Christie et l'ex-gouverneur Jeb Bush ne sont candidats à rien ce mardi, mais ils ont sillonné le pays sans relâche pour donner un coup de pouce aux candidats du parti, et doper au passage leur propre popularité.
Côté démocrate, l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'est elle aussi rendue indispensable, avec des dizaines de déplacements dans 19 Etats.
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