Donald Trump s'est rendu mercredi 26 décembre en Irak pour une visite surprise de quelques heures à la rencontre de soldats américains, et a profité de ce premier déplacement en zone de conflit depuis son élection il y a deux ans pour justifier sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie.
Cette visite est une "très bonne opération" pour le Président, assure sur RTL Corentin Sellin, professeur agrégé d'Histoire, spécialiste des États-Unis. En plein "shutdown", le locataire de la Maison-Blanche montre qu'il travaille pendant les fêtes.
D'autre part, ce déplacement arrive à point nommé, quelques jours après le licenciement de son ministre de la Défense James Mattis. Donald Trump "montre qu'il est en charge de la politique de défense", explique le spécialiste. Enfin, il ne faut pas oublier que les militaires sont pour la plupart républicains. Le président montre donc qu'il se soucie de son socle électoral en visitant ses troupes.
Ce déplacement est la dernière illustration du fait que le milliardaire gouverne uniquement en fonction de sa base. "Il n'a pas été élu par une majorité du peuple étasunien, mais il a une base qui lui est extrêmement fidèle, qui est formée par des blancs évangéliques, des militaires très conservateurs et de la population du Midwest", analyse Corentin Sellin.
C'est toujours à cette base conservatrice qu'il s'adresse en marge du blocage budgétaire. Le "shutdown" a en effet été provoqué par la volonté de Donald Trump de faire voter au Congrès les fonds nécessaires à la construction du mur à la frontière mexicaine, qui doit enrayer les migrations.
Les Américains auront une vision plus précise quant à la durée du "shutdown" d'ici le 3 janvier. Ce jour-là, "le nouveau Congrès élu en novembre entre en fonction, dont une chambre est désormais à très forte majorité démocrate", explique le spécialiste, qui pense que le blocage s'arrêtera à ce moment-là.
Malgré cette perspective de retour à la normale, l'hypothèse d'une démission du président américain bruisse à Washington. Elle est notamment relayée par un journaliste éminent de la chaîne MSNBC. "Il n'y a pas de faits à l'appui ni de sources", tempère Corentin Sellin, qui évoque l'"intuition" personnelle d'un journaliste à laquelle il ne faut pas donner trop d'importance.
Pour autant, l'enquête russe se rapproche de plus en plus des proches de Donald Trump et notamment de sa fille Ivanka. Cette dernière serait même menacée de prison. Là encore, "il faut nuancer et se fier aux faits". "Il n'y a pas eu d’inculpation prononcée contre un proche familial de Donald Trump (...) Ce sont des bruits et des spéculations", affirme Corentin Sellin.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte