États-Unis : Joe Biden décrit Xi Jinping comme un "dictateur", la Chine dénonce une "manipulation politique"

Le président américain Joe Biden s'est entretenu dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 novembre, avec son homologue chinois Xi Jinping et ils s'entendent pour reprendre les communications militaires de haut niveau. Une réunion constructive et productive, selon le président américain, qui parle de vrais progrès, quelque peu sapés en toute fin de conférence de presse, quand on demande au chef d'État s'il considère toujours Xi Jinping comme un dictateur : "Oui, écoutez, c'est un dictateur dans le sens où c'est un homme qui dirige un pays, un pays communiste, une forme de gouvernement totalement différente de la nôtre".

On retient la volonté commune affichée de travailler à un apaisement, mais on garde donc aussi en tête ce mot de "dictateur". Voilà qui devrait à nouveau froisser Pékin, qui n'avait déjà pas apprécié ce terme de "dictateur" déjà utilisé par Joe Biden cette année. Et pourtant, les deux chefs d'État se sont entretenus cordialement pendant 4h en tête-à-tête. Ils ont décidé par exemple, de reprendre les communications militaires qui étaient suspendues depuis plus d'un an. Il a également été question de Taïwan. Joe Biden a demandé à Xi Jinping de respecter le processus électoral, mais le président chinois a répliqué en demandant aux États-Unis d'arrêter d'armer Taïwan. 

Le président chinois a déclaré que les sanctions américaines nuisent aux intérêts légitimes de la Chine. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning a par la suite jugé la description de "dictateur" "extrêmement erronée", la qualifiant de "manipulation politique". "La Chine s'y oppose fermement", a-t-elle déclaré. En résumé, le dialogue est renoué, mais les positions américaines et chinoises restent bien ancrées.  

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