L'actrice Jane Fonda va se faire arrêter ce vendredi 18 octobre à Washington, pour la deuxième fois en une semaine. La légende du cinéma américain, bientôt 82 ans, deux fois oscarisée, cherche volontairement à se faire interpeller, pour alerter les Américains sur l’urgence climatique. Elle s’est donc installée à Washington, et elle a l’intention, chaque vendredi, d’aller protester sur les marches du Capitole.
Elle sait
pertinemment que c’est interdit, que la police va venir l’arrêter, et
c’est exactement ce qu’elle cherche : cette image d’une dame d’un
certain âge, gloire d’Hollywood, arrêtée, menottée, pour défendre ses
idées. Elle fait cela pour secouer les Américains, car beaucoup d’entre
eux sont encore dubitatifs sur l’urgence climatique.
Quand
elle a été interpellée le 11 octobre dernier, elle disait vouloir exprimer
ainsi sa solidarité avec les jeunes qui défilent chaque vendredi, et
notamment avec Greta Thunberg. Elle
soutient aussi les efforts de l’aile gauche du parti démocrate qui
essaye de défendre une loi très controversée ici pour atteindre
l’objectif d’une économie zéro carbone aux États-Unis d’ici 2050.
Ces arrestations à répétition sont avant tout un coup de communication. Jane Fonda sait que ces images font le tour des magazines, des sites, des antennes. Tenez, on en parle sur RTL. Et son propos dépasse largement la question climatique. Elle fait le lien avec la colonisation et l’esclavage : c’est "la même idéologie toxique qui a enlevé cette terre à des personnes qui vivaient déjà ici, qui ont kidnappé des Africains, les transformant en esclaves pour travailler dans des terres volées, l'a justifiée en disant que ces personnes enlevées et déplacées n'étaient pas des êtres humains, […] cette idéologie fondamentale est la même que celle qui nous a apporté le changement climatique impulsé par l'Homme auquel nous sommes confrontés aujourd'hui", affirme-t-elle.
L'actrice est connue pour ses engagements politiques. Avant de faire fortune avec ses cassettes vidéo d’aérobic et d’épouser
le fondateur de CNN, elle était surtout perçue dans les années 60 et 70
comme une activiste de gauche, et même d’extrême gauche aux yeux de
beaucoup d’Américains qui ne lui ont jamais pardonné des images de
protestations pendant la guerre du Vietnam qui lui ont valu le surnom "Hanoi Jane".
Elle s’était rendue au Vietnam, pour demander aux pilotes américains de ne plus bombarder le nord. Elle jouait ainsi le jeu propagande communiste anti-américaine, et a regretté ensuite certains propos. Mais c’est aussi à cela que pensent les Américains quand ils voient cette octogénaire à la classe folle se faire menotter sur les marches du Capitole.
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