États-Unis : des exercices militaires dans le Sud nourrissent les rumeurs d'invasion armée

Certains habitants du sud des États-Unis craignent qu'un exercice militaire cache en réalité le début de la mise en place de la loi martiale.

Des hélicoptères de l'armée américaines en plein exercice (illustration)

Crédit : JUNG YEON-JE / AFP

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L'armée fédérale américaine envahirait-elle le sud des États-Unis, et notamment le Texas ? Une rumeur qui se propage laisse penser que le pouvoir central souhaiterait envahir le sud du pays. Dissidents assassinés, camps de rééducation destinés aux chrétiens ou encore supermarchés transformés en prisons de fortune... Autant d'événements annoncés par cette folle rumeur.

Une histoire qui entraîne des comportements étranges. Alors que certains habitants ont enterré leurs armes pour qu'elles ne soient pas confisquées par l'armée, d'autres ont choisi de faire des réserves de munitions. Un groupe a même créé des milices pour détecter des possibles mouvements de troupes.

Une rumeur rejetée par l'armée américaine

Ces suppositions font en réalité suite à un important exercice militaire nommé "Jade Helm 14", mobilisant 1.200 soldats des forces spéciales américaines dans sept États du Sud. Selon le lieutenant-colonel Mark Lastoria, l'exercice n'est pas annonciateur de l'instauration de la loi martiale - qui établit un État judiciaire d’exception, laissant l'armée assurer le maintien de l'ordre.

"Certaines personnes veulent vraiment faire de cet exercice quelque chose qu'il n'est pas. Tout ce qu'on veut c'est être sûrs que nos hommes seront bien entraînés avant d'aller se battre à l'étranger", résume-t-il. De son côté, le secrétaire américaine à la Défense, Ahston Carter, réfute également l'idée d'envahir le Texas.

Si vous parlez à 10 personnes, une seule peut-être se sentira concernée

Kay Rogers, juriste à Brastrop (Texas)

Un juriste à Brastrop, une ville du Texas, explique que cette rumeur ne touche qu'une petite partie des habitants. "Si vous parlez à 10 personnes, une seule peut-être se sentira concernée. On a un certain nombre de marginaux dans le comté qui font beaucoup de bruit", résume Kay Rogers.

Le chef de la police de cette ville de 7.000 habitants, Steve Adcock, pense quant à lui que cette rumeur vient en réalité de l'extérieur, alors qu'une manifestation s'est tenue la semaine dernière dans la ville. "Beaucoup de choses à propos de cette soi-disant conspiration ne viennent pas des gens d'ici. C'est dommage, ça donne une mauvaise image de nous", déplore-t-il.

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