Ouragan Melissa : des dégâts importants en Jamaïque, l'œil de la tempête tropicale se dirige vers Cuba

Ce live consacré à l'ouragan Melissa est désormais terminé. Après avoir fait de très nombreux dégâts sur la Jamaïque, l'œil de "la tempête du siècle", se dirige désormais vers Cuba, qu'il devrait toucher dans la nuit

Melissa avait été retrogradé en ouragan de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, un peu plus tôt dans la journée.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies coordonne une opération de transport maritime depuis la Barbade, acheminant des fournitures essentielles de l'Organisation internationale pour les migrations, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du PAM lui-même.

"Le déploiement de quelque 2 000 kits de secours est également prévu dès la réouverture des aéroports et la reprise des vols, dans des conditions météorologiques favorables", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU.

Si des pluies torrentielles et des vents violents continuent de s'abattre sur la Jamaïque, l'œil de l'ouragan Melissa a quitté les terres du territoire insulaire un peu moins de quatre heures après avoir touché terre, selon l'agence américaine.

"L'oeil de Melissa quitte l'ouest de la Jamaïque par la côte nord", indique le NHC dans un communiqué, en appelant la population à "rester abritée" face à une situation toujours "extrêmement dangereuse"


L'ouragan se dirige désormais vers Cuba, qu'il devrait toucher dans la nuit.

Selon le ministre du Tourisme, Edmund Bartlett, environ 25 000 touristes se trouveraient en Jamaïque. "Tout le monde est sur le pont pour assurer la sécurité de nos visiteurs et de la population locale", a-t-il déclaré, dans un communiqué relaté par CNN.

Melissa continue de perdre de la puissance au fur et à mesure que l'ouragan progresse dans les Caraïbes. Le National Hurricane Center (NHC) indique qu'il été rétrogradé en catégorie 4 depuis 21 h.

Cependant, cela reste une situation extrêmement dangereuse, prévient le NHC, qui conseille aux personnes de rester à l'abri pendant les prochaines heures.

Selon les projections, il devrait être rétrogradé en catégorie 3 avant de frapper les côtes cubaines.

"Il faudra peut-être plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour mesurer pleinement l'ampleur de ce qui se passe ici et de ce qui va se passer dans les prochaines heures", estime Michael Brennan,  directeur du Centre national américain des ouragans.

Sur CNN, il explique que les pannes de communication et les débris vont isoler les communautés, rendant plus compliqué l'établissement d'un bilan.

Le National Hurricane Center (NHC) alerte l'ensemble des habitant des Caraïbes avant le passage de l'ouragan Melissa. "Des vents extrêmement forts capables de détruire totalement des structures" sont attendus en Jamaïque. "Des inondations soudaines et dévastatrices, des glissements de terrain et des vents destructeurs sont attendus, et causeront d’importants dégâts aux infrastructures, des coupures d’électricité et de communication, ainsi que l’isolement de certaines communautés", écrit le NHC, qui prévient également les habitants de la côte que des vagues dangereuses pourraient déferler au cours de la journée.

La vigilance est également de mise à Haïti et en République Dominicaine, où "des inondations soudaines et d'importants glissements de terrain sont attendus" jusqu'au milieu de cette semaine. "À Haïti, des dégâts étendus et l’isolement de communautés sont probables."

Cuba pourrait également être frappée par des inondations soudaines et des glissements de terrain destructeurs. Des vents violents sont attendus en fin de journée.

Enfin, le NHC prévient les habitants des Bahamas et des Îles Turks et Caïques que ces deux territoires insulaires pourraient être touchés par de "très fortes pluies" et des "vagues imposantes". 

L'ouragan Melissa continue sa progression et traverse, actuellement, l'ouest de la Jamaïque. Le National Hurricane Center rapporte des vents extrêmes et des crues soudaines.

L'ouragan Melissa est, dans le monde entier, la tempête tropicale la plus puissante de 2025, selon une analyse AFP des données météorologiques de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Cinquième tempête tropicale de catégorie 5 enregistrée cette année, Melissa est plus puissante, en termes de vitesse des vents (298 km/h) et de pression (892 millibar), que le cyclone Errol, les ouragans Erin et Humberto et le typhon Ragasa. Ce dernier, qui a frappé l'Asie de l'est en septembre, était jusqu’ici considéré comme le plus violent de l'année, avec des vents culminant à 267 km/h, et une pression minimale de 910 mb.

L'ouragan Melissa, "l'un des plus puissants ouragans jamais enregistrés dans l'Atlantique", touche terre en Jamaïque avec des vents à près de 300 km/h, annonce le National Hurricane Center sur X.

"Melissa a touché terre dans le sud-ouest de la Jamaïque, près de New Hope, avec des vents soutenus estimés à 295 km/h", précise l'organisme dans un communiqué. Il s'agit de l'ouragan le plus puissant à avoir jamais frappé ce pays des Caraïbes. 

Environ 240.000 clients sont privés d'électricité, explique le ministre de l’Énergie jamaïcain, Daryl Vaz, auprès de la BBC. Autrement dit, près de 35 % des clients (entreprises ou particuliers) n'ont actuellement pas de courant.

La majorité des hôpitaux restent néanmoins approvisionnés en électricité. Seuls ceux de Manchester et de St Elizabeth font exception, mais ils continuent de fonctionner grâce à des générateurs en place.

Le directeur du National Hurricane Center américain (NHC), Michael Brennan, a expliqué dans une vidéo Youtube diffusée en direct, que Melissa devrait arriver "dans une heure ou deux" sur la côte sud de la Jamaïque.

À Flagaman, dans le sud de la Jamaïque, Enrico Coke a ouvert les portes de son magasin pour abriter ceux qui en ont besoin. "On a tout ce qu'il faut ici: à manger, à boire, du savon, du dentifrice... Alors on laisse tout le monde venir", explique-t-il à l'AFP, "inquiet pour ceux qui n'ont pas d'endroit où être hébergés"

Ailleurs, Lisa, une ressortissante française en couple avec un Jamaïcain, a protégé ses vitres avec de la tôle, "beaucoup de scotch" et des sacs plastiques "pour ne pas que l'eau s'infiltre". "On a mis des blocs de ciment devant la porte pour ne pas que l'inondation déborde dans la maison. On a éloigné nos lits des fenêtres, on a chargé nos téléphones, nos batteries. On a préparé un sac à manger au cas où il faut partir vite, un sac de secours également", détaille-t-elle sur BFMTV.

Le ministre d'État chargé du cabinet du Premier ministre jamaïcain, Abka Fitz-Henley, a déclaré à la BBC qu'environ 1.000 personnes se trouvaient dans des abris à l'approche de la tempête.

Pour le climatologue Daniel Gilford, le changement climatique aggrave "tous les aspects les plus néfastes" de l'ouragan. "Il entraîne des précipitations et des submersions côtières plus importantes et avec des intensités plus fortes que ce qui aurait été observé dans un monde sans changement climatique", assure-t-il à l'AFP.

Les avions Hurricane Hunter de l'armée de l'air américaine et le National Hurricane Center américain (NHC) constatent que "Melissa continue de gagner en puissance". "Des vents catastrophiques se dirigent vers le sud de la Jamaïque. C'EST VOTRE DERNIÈRE CHANCE DE PROTÉGER VOTRE VIE!", alarme le NHC sur X dans son bulletin de 15 heures (heure de Paris). L'ouragan est à moins d'une trentaine de kilomètres de l'île désormais, avec des vents soutenus atteignant 295 km/h.

Même si Melissa s'éloigne de la République Dominicaine, les pluies qui lui sont associées menacent notamment le sud-ouest de l'île et les populations de la région frontalière avec Haïti. "Le puissant ouragan Melissa continue de charrier des nuages et de générer des pluies, des orages accompagnés d'éclairs et des rafales de vent dans plusieurs secteurs du pays, ce qui maintient plusieurs provinces en état de vigilance et d'alerte", souligne le service météorologique national Indomet.
Les autorités dominicaines recommandent que les petites et moyennes embarcations "restent au port en raison du vent et de vagues dangereuses", plus particulièrement sur la côte sud du pays.

Alors que pouvoirs politiques et secours s'organisent, des dizaines de vidéos mensongères réalisées avec l'IA minimisent la menace de l'ouragan en ligne. La plupart portent la signature en filigrane de Sora, un modèle de génération de vidéos d'OpenAI.

Certaines montrent par exemple des habitants, souvent avec des accents jamaïcains marqués, faisant la fête, naviguant, faisant du jet-ski ou se baignant joyeusement avant l'arrivée de Melissa. TikTok a visiblement supprimé mardi plus de deux douzaines de ces vidéos ainsi que plusieurs comptes dédiés à leur partage, après un signalement de l'AFP. D'autres contenus de ce type ont néanmoins été trouvés sur Facebook et Instagram.

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Ouragan Melissa : non, les habitants ne font pas du jet-ski pendant la tempête

L'ouragan ne se trouve plus qu'à une trentaine de kilomètres de la Jamaïque et "pourrait encore gagner en puissance", d'après le météorologiste du Washington Post Ben Noll.

Partis en échange universitaire à Kingston, Manon Gary, une jeune étudiante bordelaise, et son camarade de promotion Louis Boudinet ont été relogés "dans des chambres avec des volets anti-ouragan" depuis quelques jours. "Assez tôt pour avoir le temps de déménager dans de bonnes conditions et d'apporter nos vivres", précise la première auprès de l'AFP.

"C'est effrayant comme situation, on n'a jamais vécu un ouragan, jamais vécu un ouragan de type 5 qui passe vraiment sur l'île", insiste-t-elle, tandis que des matelas ont été installés à même le sol près des stocks de packs d'eau. "Il y a une attente assez anxiogène. On voit petit à petit l'ouragan qui grandit, grossit, et il y a une crainte de l'impact que ça va avoir sur le pays", confirme son ami.

Sur place, des habitants refusent de suivre les consignes des autorités d'évacuer les zones particulièrement exposées. "Je ne veux tout simplement pas partir", a ainsi expliqué une pêcheuse, rencontrée lundi par l'AFP à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. "Même s'il était de catégorie 6, je ne bougerais pas", abonde Roy Brown, un plombier-carreleur, bien que l'échelle de Saffir-Simpson s'arrête à la catégorie 5. 

Certains déplorent de mauvaises expériences passées dans les abris anti-ouragans proposés par les autorités. Selon le gouvernement, 881 abris sont ouverts aux 2,8 millions d'habitants de l'île.

Le Jamaica Public Service (JPS) indique dans un communiqué publié sur Facebook que plus de 52.000 clients ont subi des pannes de courant lundi en Jamaïque. "Nous continuerons à rétablir le courant dans les communautés touchées aussi longtemps que nos équipes pourront travailler en toute sécurité", assurent-ils, demandant à la population de débrancher ses appareils et leur disjoncteur principal "par mesure de sécurité" en cas de panne.

Des membres de l'armée de l'air américaine appartenant au 53e escadron de reconnaissance météorologique, connu sous le nom de "Hurricane Hunters" ("chasseurs d'ouragans" en anglais) ont survolé l'ouragan Melissa lundi.

"C'est un ouragan massif" et "son impact devrait être massif" également, a indiqué Anne-Claire Fontan, spécialiste des cyclones tropicaux à l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève. 


"Il va y avoir des inondations soudaines catastrophiques et de nombreux glissements de terrain", a-t-elle détaillé.

Selon les autorités locales lundi, trois personnes ont trouvé la mort en Jamaïque alors qu'elles se préparaient à l'arrivée de l'ouragan, en coupant des branches et en travaillant sur des échelles. Avant cela, l'ouragan a déjà fait au moins quatre morts en Haïti et en République dominicaine.

À 10 heures (heure de Paris), l'ouragan Melissa se trouvait à environ 100 kilomètres des côtes jamaïquaines, selon le dernier bulletin du National Hurricane Center (NHC). Il devrait frapper l'île des Caraïbes ce mardi en fin de journée et pourrait dans les prochains jours se diriger vers Cuba.

"Ne sortez pas", insiste cette même source, qui anticipe des bourrasques "potentiellement mortelles", des inondations et des ravages d'une ampleur comparable à ceux causés par les ouragans Maria en 2017 ou Katrina en 2005, à Porto Rico et à La Nouvelle-Orléans. 

Si l'ouragan ne faiblit pas, il deviendra le plus puissant à frapper la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques, avec des vents soufflant jusqu'à 280 km/h.

L'inquiétude est d'autant plus grande que l'ouragan Melissa progresse lentement, à une vitesse de seulement 4 km/h. Résultat? Ses effets risquent de s'amplifier et de s'éterniser. Cette vitesse de progression lente est un facteur aggravant car il crée un effet de rouleau compresseur aux conséquences potentiellement dévastatrices.

Esther Pinnock, chargée de communication à la Croix-Rouge pour la Jamaïque souligne par ailleurs que les sols, déjà saturés d'eau en raison des pluies des semaines précédentes, augmentent le risque de glissements de terrain. 

Jamaïque

Vents à 280 km/h, catégorie maximale, inondations... À quoi s’attendre du passage de l’ouragan Melissa en Jamaïque ?

Le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a alerté sur des risques de dégâts majeurs, en particulier dans l'ouest du pays. "Je ne pense pas qu'une seule infrastructure de cette région puisse résister, il pourrait y avoir d'importantes destructions", a-t-il déclaré sur CNN, appelant les habitants à évacuer les zones les plus à risques.

L'ouragan Melissa pourrait toucher au moins 1,5 million de personnes, a averti la Croix-Rouge mardi, soit plus de la moitié des habitants de la Jamaïque. "Mais ce chiffre est largement sous-estimé, car les conséquences sur la population comprendront des perturbations des services essentiels, des perturbations sur les marchés et, bien sûr, des blocages de routes. Cela signifie que l'ensemble de la population pourrait en subir les conséquences d'une manière ou d'une autre", a déclaré Necephor Mghendi, chef de délégation à la Fédération internationale de la Croix-Rouge, lors d'une conférence de presse.

Avec des vents soufflant jusqu'à 280 km/h, l'ouragan de catégorie 5, la plus élevée, est déjà responsable de trois décès en Jamaïque avant même son arrivée sur place, trois en Haïti et un en République dominicaine.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a alerté mardi sur des conditions catastrophiques en Jamaïque, alors que l’ouragan risque de provoquer des rafales de vent dépassant les 300 km/h, des crues soudaines et des glissements de terrain. "Pour la Jamaïque, ce sera la tempête du siècle à coup sûr", a déclaré Anne-Claire Fontan, spécialiste des cyclones tropicaux de l'OMM, lors d'un point de presse à Genève.