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Destruction d'une église en Syrie : la France condamne
Les jihadistes du front Al-Nosra ont dynamité une église datant de 1928 dans le nord de la Syrie.
Laurent Fabius accueille des réfugiés irakiens de confession chrétienne, le 21 août 2014 à Paris
Crédit : AFP / JOEL SAGET
La France a condamné mercredi 1er octobre la destruction d'une église arménienne emblématique dans une ville du nord de la Syrie sous contrôle des jihadistes, soulignant que les patrimoines religieux syrien et irakien étaient en péril.
"Je condamne la destruction de l'église des Saints-Martyrs à Deir Ez Zor, lieu hautement symbolique pour la communauté arménienne", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "Les patrimoines syrien et irakien, notamment religieux, sont en péril", a ajouté le ministre, soulignant qu'avec l'UNESCO, la France était "mobilisée afin que les conventions relatives à la protection du patrimoine culturel soient mises en oeuvre, notamment en situation de conflit armé".
Bâtie en 1928 en hommage aux victimes du génocide arménien
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, le groupe de l'Etat islamique "a détruit le 21 septembre l'église arménienne" de Deir Ez Zor, qui a été bâtie en 1928 à la mémoire des victimes du génocide arménien.
Un activiste qui a récemment fui cette ville de crainte d'être persécuté par le groupe de l'EI a précisé que les jihadistes avaient dynamité l'église. "L'église arménienne était située près de la ligne de front entre le régime et les rebelles", a expliqué cet activiste, Mohammad Al-Khleif.
Selon lui, le front Al-Nosra, relevant d'Al-Qaïda, en a ensuite pris le contrôle mais ne l'a pas endommagée. Quand le groupe de l'EI a délogé le front Al-Nosra du secteur, "ils ont planté des explosifs dans l'église et il ne reste plus que le clocher", a-t-il ajouté. L'activiste a souligné que le groupe extrémiste avait également détruit des sanctuaires musulmans dans la région.
