"Il ne parlera plus et ne frappera plus, mais on ne sait pas ce qui nous manquera le plus", dit d'entrée Éric Zemmour à propos de Mohamed Ali. "Avant lui, jamais un boxeur n'avait paradé ainsi, insultant l’adversaire, fanfaron et méprisant", poursuit-il. "Mais ses hâbleries avaient un sens politique (...) Il était le mauvais noir, quand Joe Frazier, son légendaire adversaire, le seul qui l’ait vaincu un jour, était le gentil noir", analyse-t-il.
"Cassius Clay a craché son péché originel au visage de l’Amérique, il fut sa mauvaise conscience", affirme le journaliste. "Il faisait alors passer la race avant la patrie. Il voulait rendre la monnaie de sa pièce à l’Amérique blanche. C’était l’esprit de l’époque, qui privilégiait les minorités, raciales ou sexuelles, sur la majorité", note-t-il encore. Il explique que bien avant sa mort, Mohamed Ali "était devenu une sorte de mythe".
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