Un compromis a finalement été trouvé après 17 heures de négociations à Bruxelles, lundi 13 juillet. Une aide de 80 milliards d'euros va arriver en Grèce et l'Europe s'engage à investir 35 milliards d'euros dans le pays hellène. "Le 'Grexit' appartient au passé", a dit Alexis Tsipras, qui a maintenant deux jours pour faire voter quelques textes essentiels, notamment la réforme des retraites et la hausse de la TVA.
Les gagnants sont au nombre de deux à l'issue cette négociation. Le premier est Alexis Tsipras. Samedi, le camp de ceux qui voulaient faire sortir la Grèce de la zone euro était le plus fort. Mais aujourd'hui la place du premier ministre grec est confirmée. Certes, Tsipras accepte des réformes très dures, mais pas à n'importe quel prix.
L'autre vainqueur est François Hollande. Le pari du président de la République de ne pas voir la zone euro éclater est réussi. C'était risqué, il a fait preuve d’opiniâtreté, et cette victoire est aussi la sienne. Dans le camp des perdants figurent surtout Wolfgang Schäuble, l'inflexible ministre allemand des Finances, et tous les pays qui étaient dans son sillage comme la Finlande.
Le cas d'Angela Merkel est moins tranché. La chancelière allemande a commencé à se montrer intraitable car elle doit tenir compte de sa coalition et de son opinion publique. Sans sa volonté de compromis, il n'y aurait pas eu d'accord ce lundi matin.
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