Des efforts insuffisants pour atteindre les objectifs climatiques de 2030 et même ses objectifs climat tout court, à savoir la neutralité carbone en 2050 et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990. Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal, depuis trois ans, l’instance indépendante qui a pour mission d’émettre des avis sur la politique climatique du gouvernement dit la même chose : "cela ne va pas le faire les gars".
Mais, il y a de bonnes nouvelles. Selon ces experts, la tendance à la baisse des gaz à effet de serre s’est accentuée. En 2019, des secteurs ont fait de vrais progrès comme l’énergie, le bâtiment, l’industrie. L’ensemble des régions métropolitaines participe à l’effort. Mais c’est à peu près tout.
Sinon, l'agriculture est toujours à la traîne. Le premier vecteur de pollution du pays, ce sont les transports et les forêts, qui suite aux sécheresses consécutives ne jouent pas à fond leur rôle depuis, emprisonnant de carbone. La trajectoire est bonne, mais trop lente. Comme si la France n'osait pas.
Et la chose devient complexe puisque l'Union européenne a relevé ses objectifs climatiques. Elle s'est engagée à réduire ses émissions nettes d'au moins 55 % d'ici 2030, contre 40 % précédemment. Et si la France n'accélère pas, cela risque de n'être que de mesures contraignantes et donc mal accepté.
En effet, il s’agit du dernier du quinquennat Macron. Donc, il sera regardé avec attention, car les élections se tiennent dans un an et l'environnement sera l'un des thèmes de cette campagne. C'est donc l'heure du bilan.
Il y a deux lois qui vont impacter sur le quotidien, comme l'interdiction du plastique ou moins de voitures en ville, certes. Mais, il y a également l'échec de l'interdiction du glyphosate. Il y a aussi la fermeture de deux centrales à charbon sur quatre. L'abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et le psychodrame de la convention citoyenne. Un référendum sur le climat, qui finalement a terminé dans les toilettes sèches. Et un en même temps qui ralentit la course contre le réchauffement climatique.
Et on le dit à chaque fois. Mais c'est vrai, on l'a vu avec les orages dantesques chez nous, le dôme de chaleur au Canada actuellement, ça peut aller vite, très vite.
Le Haut Conseil au climat recommande donc l'État et les territoires de mieux se préparer aux désastres qui se multiplient : "les deux tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés au risque climatique".
En France, alors, on le sait, on a la passion de l'égalité. Mais il serait bien d'accélérer avant qu'on ne soit vraiment tous concernés.
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