La population musulmane de la ville de Bossangoa, qui représente plus d'un millier de personnes, a entièrement fui en direction du Tchad voisin pour échapper aux violences des milices anti-balaka, selon la gendarmerie de la ville.
"Plus aucun musulman ne reste à Bossangoa. Tous ceux qui vivaient retranchés à l'école coranique et au niveau de l'évêché, ont quitté la ville jeudi en direction du Tchad. Ils ont été escortés par des éléments de la force africaine jusqu'à la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine", a affirmé une source au sein de la gendarmerie.
Les musulmans ont estimé qu'ils n'étaient pas en sécurité et que seul leur départ pourrait leur garantir la vie.
Gendarmerie de Bossangoa
"La tendance à Bossangoa est au retour des populations dans les quartiers mais les musulmans ont estimé qu'ils n'étaient pas en sécurité et que seul leur départ pourrait leur garantir la vie."
Courant septembre, des violences avaient éclaté dans la région de Bossangoa, à 150 km de la frontière tchadienne. Les anti-balaka, milices d'auto-défense à majorité chrétienne, ont attaqué et tué des civils musulmans. Au moins 150 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées.
Sur une grande partie de son territoire, la Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle de tueries interreligieuses après des mois d'exactions essentiellement contre les chrétiens, perpétrées par les combattants de la coalition Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013 avant de devoir le quitter en janvier dernier.
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