Centrafrique : Médecins sans Frontières réduit son aide au sein de l'aéroport de Bangui

Une partie des activités humanitaires de Médecins sans Frontières ont été ralenties voire suspendues, dans le camp de déplacés de l'aéroport de Bangui, les conditions de sécurité n'étant pas réunies pour permettre aux médecins de l'ONG de travailler correctement. Les équipes sur place ont été réduites.

"Les violences qui depuis deux jours ont eu lieu à proximité du dispensaire MSF de l'aéroport de Bangui ont provoqué la mort de deux enfants, 40 personnes blessées ont été prises en charge par les équipes MSF travaillant dans le camp de déplacés de l'aéroport", indique l'ONG dans un communiqué.

Des campagnes de vaccination mises en attente

"MSF a été obligée de considérablement diminuer ses activités médicales d'urgence dans la zone. Notre équipe médicale a été réduite et seuls les cas les plus graves sont désormais pris en charge avant d'être envoyés vers d'autres structures de santé", ajoute le communiqué.

L'organisation humanitaire précise être la seule organisation médicale présente dans ce camp où se sont réfugiées plus de 100.000 personnes fuyant les violences dans la capitale centrafricaine. Chrétiens pour l'immense majorité, ils sont venus chercher la protection des militaires français pour échapper aux exactions des ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka.

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MSF maintient sa présence dans deux hôpitaux et deux autres camps de déplacés de Bangui mais l'ONG annonce avoir "dû suspendre ses projets d'extension de l'offre de soins médicaux dans le camp de l'aéroport". Elle prévoyait l'ouverture de deux nouveaux postes de santé, le lancement d'une campagne de vaccination contre la rougeole et la mise en place d'un programme nutritionnel.