L'Union européenne a annoncé mardi le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique, alors que de nouvelles violences ont eu lieu ces derniers jours à Bangui.
"Le Conseil a approuvé le lancement de l'opération militaire de l'UE en République centrafricaine", a indiqué une porte-parole, Susanne Kieffer, sur son compte Twitter :
Le Conseil a lancé ce jour une opération militaire de l'UE en République centrafricaine afin de contribuer à la création d'un environnement sécurisé dans ce pays, conformément à l'autorisation donnée par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2134", indique un communiqué du Conseil de l'Union européenne.
"La force comprendra jusqu'à 1.000 soldats, dirigés par le général de division (français) Philippe Pontiès", a précisé le Conseil, qui représente les Etats membres. Ce contingent européen était réclamé avec insistance par la France, qui a envoyé depuis le 5 décembre quelque 2.000 hommes en Centrafrique, en renfort de la force africaine Misca présente de longue date (environ 6.000 hommes). Mais le déploiement complet de la mission Eufor-RCA, destinée à sécuriser l'aéroport et certains quartiers de Bangui, va prendre plusieurs semaines, a indiqué une source diplomatique.
Le lancement de cette mission décidée en décembre était initialement prévu pour mars. Mais il a été retardé en raison du peu d'empressement des Etats membres de l'UE à mobiliser les effectifs et les moyens logistiques nécessaires, pourtant relativement modestes.
Le feu vert a été rendu possible grâce aux contributions de dernière minute de l'Italie, qui a offert des véhicules et une quarantaine d'hommes, et de l'Allemagne et du Royaume-Uni, qui ont mis à disposition des avions de transport de troupes, selon une source européenne.
L'Espagne, avec 90 hommes, et la Suède avec également des transporteurs, ont aussi renforcé les sept pays de départ (France, Estonie, Lettonie, Espagne, Pologne, Portugal et Géorgie).
L'annonce intervient à la veille d'un mini-sommet sur la Centrafrique, en ouverture mercredi à Bruxelles du 4e sommet UE-Afrique. "Le lancement de cette opération démontre la volonté de l'UE de participer pleinement aux efforts internationaux pour rétablir la stabilité et la sécurité" en Centrafrique, a souligné la représentante de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.
Elle a jugé "essentiel que l'ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, afin que le processus de transition politique puisse reprendre".
François Hollande s'est inquiété de la dégradation de la situation sécuritaire en Centrafrique, jugeant que les musulmans y étaient "directement visés", à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec la présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza. "La situation en Centrafrique s'est à la fois améliorée sur certains points et détériorée sur d'autres", a déclaré le chef de l'Etat français au côté de son homologue centrafricaine sur le perron de l'Elysée, à la veille d'un mini-sommet européen sur la Centrafrique qui les réunira de nouveau à Bruxelles.
Si "la mise en place des autorités de la transition" et le "fonctionnement des services publics les plus essentiels, les écoles, l'hôpital, la prison" ont "progressé", selon lui, la "situation sécuritaire" s'est "détériorée, dégradée dans un certain nombre de lieux et même à Bangui".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte