"Je lance un cri d'alarme. Ça tire encore et nous sommes terrorisés", a déclaré à l'AFP un habitant de Sibut à 160 km au nord de la capitale centrafricaine Bangui, contacté par téléphone. "Les (ex-rebelles) Séléka règnent en seigneurs de guerre dans la ville, et il n'y a aucune force étrangère pour nous protéger", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.
Plusieurs localités au nord et à l'ouest de Bangui étaient en proie à des actes de violence ce samedi 18 janvier. Les habitants terrorisés par des hommes de la Séléka se terrent ou ont fui en brousse. Selon la source anonyme, la gare routière, le marché, ont été ravagés et les violences qui ont démarré vendredi matin, ont fait au moins trois morts, "mais il y en a certainement plus dans les quartiers".
Selon une source religieuse à Bangui, la paroisse de Sibut a été également été attaquée par les Séléka. "On
a tenté de joindre la Misca (force africaine) et Sangaris (force
française) pour un secours rapide, mais pour le moment il n'y a
personne", a ajouté le religieux. Contactée, la Misca a indiqué qu'une de ses équipes faisait route vers Sibut.
Toujours selon cette source religieuse, d'autres incidents sont en cours à Bossemptélé, non loin de la frontière camerounaise, dans l'ouest. "La paroisse a été saccagée, la voiture du prêtre volée, l'hôpital a été pillé. Il y a des blessés", a-t-il dit à l'AFP.
En revanche, le calme semble être revenu à Boali, à 90 km au nord-ouest de Bangui, théâtre la veille d'affrontements meurtriers entre Séléka et milices chrétiennes anti-balaka qui avaient fait selon une source militaire centrafricaine au moins trois morts, trois civils musulmans. "Hier, les anti-balaka sont sortis pour casser les boutiques des musulmans, ils ont tout mis à plat", a déclaré Innocent, un habitant de Boali. "Beaucoup de gens sont partis en brousse", a-t-il dit, précisant que les militaires français de Sangaris étaient présents dans la ville.
L'armée française a lancé vendredi une opération sur l'axe reliant Bangui à la frontière camerounaise. "Plus d'une centaine d'hommes sont directement impliqués sur le terrain, entre Bangui et Bossembélé" , à environ 150 km de la capitale, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Thomas Mollard, responsable de la communication de Sangaris. "A ma connaissance il n'y a pas d'incidents dans la zone où nous sommes déployés", a-t-il dit.
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