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Centrafrique : des blindés français déployés près du palais présidentiel à Bangui
Le palais présidentiel de Bangui était gardé par des chars de l'armée française, ce vendredi, quelques heures après l'annonce de la démission du président pro Séléka Michel Djotodia.
Quatre blindés de l'armée française ont pris position devant le palais présidentiel à Bangui, ce vendredi 10 janvier dans l'après-midi, à la suite de la démission du président centrafricain par intérim Michel Djotodia.
Les forces françaises et les détachements de la force africaine (Misca) étaient nombreuses à Bangui ce vendredi, non seulement à proximité du palais mais aussi en centre-ville. Le camp De Roux, où est cantonnée la garde de Michel Djotodia depuis le début de l'opération Sangaris, le 5 décembre, se trouve non loin du palais présidentiel et de nombreuses armes lourdes y sont entreposées.
Accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, le président Djotodia a démissionné ce vendredi depuis N'Djamena, où il avait été convoqué par les dirigeants d'Afrique centrale pour un sommet extraordinaire.
Entre méfiance et scènes de liesse
Dès que la nouvelle de la démission du président Djotodia est parvenue à Bangui, les principaux boulevards de la ville se sont vidés et sont restés déserts, témoignant de la peur qui persiste. Par la suite, des gens en liesse sont descendus dans les rues de la capitale centrafricaine.
Plusieurs milliers d'habitants de Bangui avaient manifesté ce vendredi matin, avant la démission de Michel Djotodia, contre son retour en Centrafrique. Aux cris de "Djotodia démission", les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l'aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la Misca.
Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par Michel Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses, qui ont provoqué des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent dans le pays.
