Dernière ligne droite vers le Brexit. Après trois semaines de pause estivale, les négociations reprennent. Britanniques et Européens doivent trouver un accord le 18 octobre. Mais il reste une grande question à résoudre : quelle doit être, à l'avenir, l'épaisseur de la frontière qui sépare le Royaume-Uni de l'Europe ?
L'enjeu économique est considérable. À moins de dix semaines du Conseil européen, un accord est-il encore possible ? Quand émotions, argent et politique se mélangent, ce n'est pas gagné. Sans parler de la difficulté de rétablir une frontière entre les deux Irlande.
Voici un exemple des questions à résoudre : 16.000 camions traversent chaque jour le tunnel sous la Manche. Theresa May, la première ministre britannique veut que tout continue comme avant, c'est-à-dire sans contrôle phytosanitaire pour les produits alimentaires, sans droits, ni formalité de douane.
Mais, en face, au nom des Européens, le négociateur Michel Barnier répond : "Non !" Pas question que les Britanniques choisissent une Europe à la carte, une Europe où les Britanniques conserveraient la liberté d'exporter leurs produits sans respecter, en échange, toutes nos normes sanitaires à la lettre. Et sans respecter la liberté pour les citoyens de vivre partout en Europe y compris au Royaume-Uni.
Les Britanniques ont justement voté pour le Brexit parce qu'ils ne voulaient plus respecter les règles européennes, Alors comment trouver un compromis sans pénaliser l'économie ? C'est toute la difficulté. D'un côté, Theresa May doit prouver à ses électeurs que l'Europe n'interviendra plus dans leur vie : c'est le Brexit.
De l'autre côté, les Européens doivent montrer qu'un pays qui quitte l'Union européenne en perd les avantages. Chacun des deux camps veut sauver, aussi, ses principes. Donc il y aura sans doute de la casse.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.