L'enquête sur l'attentat sans précédent survenu à Bangkok lundi avance petit à petit. Un suspect, "un étranger non identifié", grand, à la peau claire, portant des lunettes à montures noires, a été identifié. La police thaïlandaise affirme ce jeudi qu'il aurait au moins 10 complices dans cette explosion très bien planifiée, responsable de la mort de 20 personnes. "Cette explosion a été préparée par des équipes", a déclaré le chef de la police nationale Somyot Poompanmoung, précisant que les préparatifs avaient pris plus d'un mois. "Je crois que ce réseau a des liens avec des gens en Thaïlande... plus de 10 personnes ont été impliquées", a-t-il ajouté.
D'après lui, une équipe a travaillé à la surveillance, une autre a
fourni le matériel et une équipe était chargée de leur permettre de fuir
les lieux. La police, qui a appelé Interpol à la rescousse, estime en revanche peu probable que cette attaque devant le le sanctuaire d'Erawan, situé en plein cœur du quartier commerçant de Chidlom, toujours pas revendiquée, soit l'œuvre d'un groupe terroriste international.
Le principal suspect a été entendu parlant une langue étrangère, mais "pas l'anglais". Pour le décrire, le porte-parole de la police a utilisé un terme thaï désignant généralement des musulmans au teint clair originaires d'Asie du Sud, d'Asie centrale ou du Moyen-Orient. Les autorités redoutent d'autres attaques et le chef de la junte au pouvoir, Prayut Chan-O-Cha, a déclaré qu'il ne participerait pas à une cérémonie prévue vendredi en l'honneur des victimes dans le sanctuaire en raison des craintes croissantes pour sa vie.
Le ciblage délibéré de touristes et l'ampleur de l'explosion laissent les experts perplexes. Habituée aux longues crises politiques, la Thaïlande a connu plusieurs épisodes de manifestations violentes mais jamais d'attentat à la bombe de ce type. Plusieurs médias thaïlandais ont avancé la piste d'une attaque de la minorité ouïghoure de Chine. Certains analystes ont en effet émis l'hypothèse selon laquelle l'attentat visait en fait Pékin, en riposte à l'expulsion par la Thaïlande d'une centaine de musulmans ouïghours vers la Chine. Mais les groupes ouïghours n'ont jamais commis d'attaque en dehors de la Chine et d'après la junte les Chinois n'étaient pas la cible de l'attentat.
Des militants islamistes ont déjà mené des attaques dans plusieurs pays d'Asie du Sud, en particulier sur l'île indonésienne de Bali en 2002, mais la Thaïlande n'a à ce jour jamais été une cible. Dans ce contexte, la junte au pouvoir a décidé de renforcer la sécurité dans les zones touristiques, des centaines de policiers et soldats ont été déployés dans la ville, où les fausses alertes à la bombe se sont multipliées depuis lundi.
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