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Avion de Malaysia Airlines disparu : la facture sera très élevée

Les frais des recherches du Boeing de Malaysia Airlines disparu devraient s'élever à un montant record, selon les experts.

Le robot sous-marin à la recherche de l'avion disparu de Malaysia Airlines.
Crédit : AFP PHOTO / US NAVY / MASS COMMUNICATION SPECIALIST 1ST CLASS PETER D. BLAIR/RELEASED
La rédaction numérique de RTL & AFP
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La facture des opérations de recherche du Boeing 777 de Malaysia Airlines, disparu mystérieusement le 8 mars, devrait être la plus chère de l'histoire de l'aviation, estiment les experts. L'avion s'est vraisemblablement abîmé dans le sud de l'océan Indien, à 2.000 km au large de la côte ouest australienne.

L'Australie, qui coordonne les recherches dans cette zone isolée et peu fréquentée des bateaux, n'a pas évoqué, publiquement du moins, le coût des opérations, mais la Malaisie estime qu'il est "énorme".

"Lorsqu'il s'agit de récupérer (une épave d'avion) à une profondeur de 4,5 km, aucune armée n'est capable de faire cela", a déclaré jeudi 17 avril le ministre malaisien des Transports et de la Défense Hishammuddin Hussein. "Nous devons prendre des entreprises privées et le coût sera énorme".

Déjà 72 millions d'euros dépensés pour les recherches

Ravikumar Madavaram, expert en transport aérien au cabinet de consultants Frost and Sullivan, estime le coût des recherches effectuées depuis le 8 mars à quelque 100 millions de dollars US (72 millions d'euros). Des frais pris en charge principalement par la Malaisie, l'Australie et la Chine, qui comptait 153 ressortissants à bord. "C'est sans aucun doute la plus grande opération" de recherches de l'histoire de l'aviation, déclare-t-il à l'AFP. "En termes de coûts, ce sera la plus chère".

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Pour le seul premier mois des recherches, qui ont démarré en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Malacca, puis vers la mer d'Andaman, le Pentagone a indiqué avoir consacré 7,3 millions de dollars (5,3 millions d'euros).

De nombreux pays participent

Outre la Malaisie, Singapour, le Vietnam et l'Inde ont aussi participé aux opérations les premières semaines. Dans l'océan Indien, où la quête s'est ensuite déplacée, des bateaux et avions des armées d'Australie, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, Chine, Corée du Sud et Japon ont scruté les flots. En vain là encore.

Les espoirs reposent à présent sur un robot sous-marin équipé d'un sonar et prêté par la Marine américaine, qui descend jusqu'à 4.500 mètres de profondeur sonder le lit de l'océan, dans une zone restreinte.

Selon David Gleave, spécialiste de la sécurité aérienne à l'université britannique de Loughborough, "si l'ont trouvait (l'avion) maintenant", les coûts "seraient de l'ordre d'une centaine de millions de dollars US". Mais plus l'opération dure, plus la facture grimpe. Et une fois l'épave trouvée, d'autres coûts s'ajouteront dont l'ampleur dépendra de la profondeur des fonds et de la dispersion des débris.

Entre 80 et 100 millions d'euros pour le vol AF447

Comparaison est souvent faite avec la quête du vol Air France 447 qui avait sombré dans l'Atlantique en juin 2009. Les opérations, qui impliquaient la France, le Brésil et les Etats-Unis, pendant deux ans, ont coûté entre 80 et 100 millions d'euros, selon le Bureau d'enquêtes et d'analyses, l'organisme français chargé des enquêtes dans l'aviation civile.

L'Australie se refuse à évoquer le montant de l'addition. "C'est une des recherches les plus difficiles de tous les temps et ça pourrait prendre du temps", indique à l'AFP le Centre conjoint de coordination des agences (Jacc), chargé d'organiser les opérations. "Le coût est significatif" et "est endossé par nos partenaires internationaux qui ont apporté leur aide, en hommes et en matériel, civil et militaire", ajoute-t-il.

Pour le moment, chaque pays prend en charge ses frais.

Les responsables budgétaires préoccupés

"Ça doit commencer à inquiéter les responsables des budgets militaires", avance Kym Bergmann, rédacteur en chef de la revue Asia-Pacific Defence Reporter. Mais annoncer une baisse de régime dans les opérations serait mal accepté par les familles des passagers.

"Je pense qu'ils vont continuer un mois ou deux, sans tenir compte des coûts", renchérit l'expert Ravikumar Madavaram. "Mais s'ils ne trouvent rien, ça deviendra une chasse à la chimère et les populations vont poser des questions".

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