Les proches des victimes de la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines ont été invités ce vendredi 2 mai à quitter l'hôtel de Pékin dans lequel ils étaient logés depuis près de deux mois aux frais de la compagnie. Une annonce d'expulsion qui les met en colère.
"Malaysia Airlines nous a brusquement demandé de quitter les lieux. Je suis furieux", a déclaré Steven Wang. Sa mère était à bord du Boeing qui s'est selon les enquêteurs abîmé dans l'océan Indien mais dont la disparition reste mystérieuse. "Ils auraient dû pour le moins nous donner une période d'ajustement, pour nous laisser le temps de nous préparer et de rassembler nos affaires", a-t-il déploré.
La compagnie a annoncé tard jeudi 1er mai qu'elle allait cesser de prendre en charge, à partir de mercredi, les frais de logement des proches des passagers hébergés par ses soins depuis près de deux mois, notamment à l'hôtel Lido de Pékin.
L'hôtel Lido a accueilli régulièrement des rencontres avec des responsables de Malaysia Airlines ou des autorités malaisiennes. Ces rencontres ont été émaillées de crises de nerfs et d'incidents orageux avec les familles, dont bon nombre sont toujours convaincues que Kuala Lumpur leur cache la vérité depuis le 8 mars, jour où l'appareil à destination de Pékin a disparu des écrans radar civils. Il transportait 153 passagers Chinois, soit les deux-tiers des personnes à bord.
Dans un communiqué, la compagnie a indiqué jeudi qu'elle "recommandait aux familles de recevoir désormais les informations sur les opérations de recherche et l'enquête dans le confort de leurs propres domiciles".
"Nous nous sentons impuissants. Nous n'avons plus le choix, il nous ont ordonné de faire nos valises et de quitter l'hôtel", s'est désolé Wen Wancheng, dont le fils était à bord du MH370. "Mes bagages sont prêts. J'imagine que je vais devoir partir bientôt" même si ce n'est "pas encore certain", a-t-il ajouté.
Wen Wancheng a ainsi expliqué à l'AFP que les proches des passagers logeant à l'hôtel Lido avaient été enjoints de quitter les lieux d'ici 18 heures, heure locale, ce vendredi, mais qu'un petit groupe d'entre eux s'était élevé contre cette décision et espérait un report. Néanmoins, toute manifestation ou action coordonnée de protestation restait improbable, a jugé Wen Wancheng, estimant que les familles allaient "probablement partir progressivement", une par une, et non pas simultanément.
Des dizaines de policiers patrouillaient ce vendredi à l'intérieur de l'hôtel Lido. Malaysia Airlines n'était pas joignable vendredi pour commenter ces réactions de proches.
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