Trois jihadistes présumés liés au suspect tunisien de l'attentat de Berlin Anis Amri, dont son neveu, ont été arrêtés vendredi, a annoncé samedi 24 décembre le ministère tunisien de l'Intérieur. Selon un communiqué, ces trois suspects sont membres d'une "cellule terroriste (...) liée au terroriste Anis Amri qui a commis l'attaque de Berlin" et qui a été abattu vendredi près de Milan par la police italienne.
Selon les autorités tunisiennes, le neveu d'Anis Amri a fait allégeance au groupe État islamique comme son oncle, et a "avoué être en contact" avec ce dernier via "l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière". Il a également affirmé, toujours selon Tunis, que son oncle était "l'émir" d'un groupe jihadiste en Allemagne connu sous le nom de brigade "Abou al-Walaa" et que ce dernier lui avait "envoyé des sommes d'argent" pour l'aider à le rejoindre.
En parallèle, les autorités allemandes poursuivaient samedi leur enquête sur l'attentat de Berlin au lendemain de la mort de l'auteur présumé, en cherchant d'éventuels complices qui pourraient l'avoir aidé à gagner l'Italie malgré toutes les polices du pays à ses trousses. "Le danger terroriste demeure", a prévenu la chancelière Angela Merkel.
"Pour nous maintenant, il est d'une grande importance de déterminer si, dans la préparation, l'exécution [de l'attentat] et la fuite du suspect, il y a eu un réseau de soutien, un réseau d'aide, des complices ou des personnes", a indiqué vendredi le chef du parquet antiterroriste Peter Frank. Les enquêteurs doivent pour cela d'abord tenter de reconstituer le parcours exact du Tunisien Anis Amri depuis Berlin jusqu'à Milan.
Selon la police italienne, l'homme a transité par la France pour se rendre à Milan, où il a été tué tôt vendredi matin par un policier lors d'un contrôle près d'une gare. Dans son sac, les enquêteurs ont trouvé un billet de train montrant qu'il était monté à Chambéry, dans l'est de la France, et passé par Turin avant d'arriver dans la nuit à Milan, indiquent des médias allemands.
En France aussi, "la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire est saisie (...) et procède à des vérifications poussées", a indiqué le Directeur général de la police nationale (DGPN) française, Jean-Marc Falcone. "Il s'agit notamment de déterminer très précisément si dans son périple, ce terroriste a pu transiter par notre territoire", et notamment par Chambéry, a précisé le chef de la police dans une interview au Journal du Dimanche.
La police allemande veut aussi savoir si l'arme utilisée à Milan est aussi celle qui a servi à abattre un chauffeur routier polonais lundi à Berlin.
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