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Attentat de Bagdad : sur Twitter, il donne un visage aux victimes
Au lendemain de l'attentat qui a fait au moins 250 personnes à Bagdad, un Irakien installé à Londres leur a rendu hommage en postant des photos d'eux sur Twitter avec le mot-clé #notjustanumber.
Une voiture piégée a ravagé le quartier de Karrada à Bagdad dimanche 3 juillet 2016.
Crédit : SABAH ARAR / AFP
Daesh a commis dimanche 3 juillet l'un des pires attentats qu'ait connu l'Irak ces dernières années. Un camion piégé a explosé dans une artère bondée de Bagdad peu après minuit, tuant au moins 250 personnes. Pour que les victimes ne tombent pas dans l'oubli ou ne soient pas réduites à des statistiques, Mustafa al-Najafi, un Irakien installé à Londres, a décidé de leur donner un visage. Il a ainsi publié sur Twitter une série de photos des hommes, femmes et enfants tués dans l'attentat, accompagnées de leur nom, de détails sur leur histoire personnelle et du mot-clé #notjustanumber.
Dimanche soir, ces Bagdadis profitaient de la fin du jeûne et de l'air frais pour faire leurs courses dans la rue de Karrada en prévision de l'Aïd, la fête qui célèbre la fin du ramadan. Parmi les dizaines de personnes mortes dans l'attaque revendiquée par l''État islamique, certains étaient des amis ou des connaissances de Mustafa al-Najafi, d'autres des inconnus dont il retrouvé la photo sur les réseaux sociaux. Ses tweets ont permis de mettre un visage sur une trentaine de victimes, relayés depuis par des dizaines de personnes. Beaucoup de jeunes figurent parmi les victimes. Comme le fils du footballeur Ghanem Irebi.
Adnan, Akram et Karar venaient de terminer leurs études.
D'autres jeunes étaient fraîchement diplômés, "prêts à commencer une nouvelle vie", que les terroristes ont fauché.
Adel venait de se fiancer et devait se marier avant la fin de l'été.
Mohammed Mahdi n'a pas pu assister à la naissance de son fils.
L'hommage de Mustafa al-Najafi a été salué par de nombreux internautes. Certains se sont indignés du manque de soutien reçu dans le monde après cet attentat qui a visé Bagdad, en comparaison avec d'autres attaques, comme celle de Paris ou de Bruxelles par exemple.
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