87 morts, de nombreux blessés. C'est le terrible bilan de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, en Syrie. Les bombardements du 4 avril sont imputés au régime de Bachar al-Assad, et la France devrait rapidement apporter "la preuve que le régime syrien a bien organisé la frappe chimique", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. "Nous avons des éléments qui nous permettrons de démontrer que le régime a sciemment utilisé l'arme chimique", a-t-il ajouté. À la frontière turco-syrienne, là où sont soignées de nombreuses victimes de ces bombardements, l'implication de Bachar al-Assad ne fait aucun doute.
"Bachar est un criminel, c'est un animal, il n'est pas humain". Abdoulhamid a vu sa famille décimée par les bombardements. L'attaque a tué une trentaine de ses proches. "Les trois premières bombes n'étaient pas chimiques, elles ont fait beaucoup de bruit, la quatrième n'en a fait aucun, c'était le sarin", explique le rescapé. "Je voyais les gens marcher, tomber, se relever, retomber. J'ai commencé à me sentir mal et j'ai perdu connaissance", raconte-t-il. À son retour chez lui, il retrouve les corps sans vie de sa femme et de ses jumeaux de 9 mois.
Hassan, une autre victime de l'attaque chimique n'a que peu de souvenirs. "J'étais à 100 mètres de l'explosion et j'ai immédiatement perdu connaissance". "Ce que je sais, c'est que Bachar est un menteur, il n'y avait pas de produits chimiques dans notre ville", assure-t-il. Celui qui pensait être le seul survivant de sa famille explique que sa femme était "dans un état critique", et qu'elle se trouve actuellement dans le coma. Son fils de 4 ans, en revanche, est "un miraculé", selon un ami de la famille, qui confie ne pas encore avoir eu le courage de dire à Hassan que sa petite fille n'avait pas survécu.
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