L'élection présidentielle algérienne, organisée jeudi 17 avril, devrait se solder par un quatrième mandat pour l'actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika. Les électeurs se sont toutefois nettement moins mobilisés qu'en 2009, avec 51,7 % de participation contre 74% cinq ans plus tôt.
Le principal adversaire d'Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, a affirmé qu'il rejetait "en bloc et en détail" le résultat, dénonçant une "fraude à grande échelle" et de "graves irrégularités" tout au long de la journée et partout dans le pays.
Les résultats du scrutin doivent être annoncés ce vendredi après-midi par le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz.
Toutefois et malgré l'absence de sondages, les partisans du président sortant ont commencé à célébrer sa victoire dans les rues d'Alger, dès la fermeture des bureaux de vote. Des cortèges de voitures, ornés du drapeau national et du portrait de leur champion, sillonnaient à coups de klaxons les principales artères de la capiale. Un feu d'artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au cœur d'Alger.
Le plus faible taux de participation a été enregistré en Kabylie (autour de 25%), où des incidents ont fait 70 blessés, et dans la capitale, où les Algérois ont été seulement 37% à voter.
Une coalition de cinq partis d'opposition avait appelé à boycotter le scrutin, plaidant en faveur d'une "transition démocratique", tandis que le mouvement Barakat ("Ça suffit"), hostile à un quatrième mandat, a estimé que cette élection était "un non-événement".
Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie, briguait un quatrième mandat de cinq ans après quinze ans de pouvoir, face à cinq candidats, dont son ex-Premier ministre Ali Benflis.
A cette occasion, Abdelaziz Bouteflika a fait sa première apparition publique depuis le 8 mai 2012, en allant voter personnellement malgré ses ennuis de santé causés par un AVC il y a un an.
Après avoir entretenu un certain suspense, la presse semblait entériner une reconduction de l'actuel président. Le quotidien francophone El Watan a parlé d'un "scrutin dénué de crédibilité", dénonçant la fraude qui "a toujours régné sur les élections algériennes". Pour Liberté aussi, le scrutin est "dénué d'enjeux réels".
Sur le terrain, plus de 260.000 policiers et gendarmes ont été déployés pour assurer la sécurité des près de 23 millions d'électeurs.
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