Après la condamnation de quatre Français pour trafic de drogue en République dominicaine, des alternatives juridiques et diplomatiques s'offrent à la France pour intervenir. Pour l'heure, trois des quatre condamnés ont fait appel de leurs condamnations, qui ne sont donc pas définitives. La France devrait agir à ce niveau, en les assistant dans la préparation de leur procès en appel.
L'Hexagone est donc en mesure d'intervenir sur le plan juridique. Avant toute chose, l'État doit assurer à ses ressortissants une protection consulaire. L'ambassade de France à Punta Cana doit veiller au respect de leurs droits et être en mesure de leur apporter une aide judiciaire si besoin. L'enjeu principal : vérifier que la procédure juridique qui a été menée en République dominicaine est conforme au droit international.
L'intervention de la France est également attendue sur le plan diplomatique. Son rôle : effectuer des pressions, respectueuses mais efficaces, sur le gouvernement dominicain. Un travail d'équilibriste, qui nécessite de tester la souplesse de la justice dominicaine en évitant la moindre tension avec le pays.
Sur ces deux plans, l'intervention du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est vivement attendue par les proches des condamnés. Le ministre avait jusque-là jugé "choquants" les nombreux reports du procès et ciblé les "faiblesses" de la justice dominicaine. "Il se gargarise en disant 'On n'a plus de Français otages à l'étranger', mais les deux pilotes, c'est quoi ? Qu'il se bouge et qu'il fasse vite", s'agace l'un des amis et soutien de Bruno Odos.
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