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400 millions de personnes n'ont pas accès aux soins élementaires
Un rapport de la Banque mondiale de l'OMS pointant le manque d'accès aux soins élémentaires de quelque 400 millions de personnes dans le monde "est une sonnette d'alarme".
Les gens attendent de l'aide médicale fournie par des médecins militaires le 6 Juin 2015 près de Tombouctou, au Mali.
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
Cela semble naturel pour la grande majorité des Occidentaux, mais à travers le monde quelque 400 millions de personnes n'ont pas accès aux services de santé les plus élémentaires tels que le suivi prénatal, les vaccinations infantiles, le traitement de la tuberculose ou même l'accès à l'eau potable et aux services sanitaires pointe un rapport ce vendredi 12 juin.
Intitulé "Suivre la couverture santé universelle", ce rapport de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale de la santé "est une une sonnette d'alarme : il montre qu'on est loin d'avoir atteint l'universalité des soins de santé", a affirmé Tim Evans, directeur du département Santé et Population de la Banque mondiale dans un communiqué. Et d'ajouter : "nous devons étendre l'accès aux soins et protéger les plus pauvres des dépenses de santé qui leur causent de sévères difficultés financières".
L'objectif d'une couverture de santé universelle pour 80% de la population
Ce rapport, le premier du genre, selon la Banque mondiale, à mesurer les services de santé dans 37 pays, montre également que 6% des habitants des pays examinés s'enfoncent dans l'extrême pauvreté et ne disposent plus que de 1,25 dollar par jour pour vivre, parce qu'ils doivent s'acquitter de frais de soins. "Ces forts taux de paupérisation mettent à mal notre but d'éliminer l'extrême pauvreté", a ajouté Kaushik Basu, l'économiste en chef de la Banque mondiale.
L'OMS et la Banque mondiale recommandent que les pays poursuivent l'objectif d'une couverture de santé universelle pour au moins 80% de leur population et que "chacun, partout, soit à l'abri de devoir faire des paiements catastrophiques de santé qui les appauvrissent".
