"Nous avons mis au point une méthodologie de dépistage qui remonte dans le temps en scrutant le sang des personnes pour détecter quels types de virus les ont infectés", explique Stephen Elledge, un chercheur du HHMI qui a dirigé le développement du VirScan.
Ces chercheurs ont déjà utilisé le VirScan pour analyser le sang de 569 personnes aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Thaïlande et au Pérou. Ce test recherche dans le sang des anticorps contre les 206 espèces de virus connus pour avoir infecté les humains. Le système immunitaire accroît la production de nouveaux anticorps pour se défendre contre des virus rencontrés pour la première fois et continue à le faire pendant des années voire des décennies après la fin de l'infection de l'organisme par ces agents viraux.
Pour développer ce nouveau test, ses créateurs ont synthétisé plus de 93.000 morceaux d'ADN codant différents segments des protéines virales. Ils ont inséré ces fragments d'ADN dans des virus qui n'infectent que des bactéries. Ces virus sont appelés bactériophages. En tant que groupe, ces derniers contiennent tous les fragments de protéines trouvés dans plus de mille souches connues de virus humains. Les anticorps dans le sang trouvent leurs cibles en reconnaissant les caractéristiques uniques connues appelées épitopes qui se trouvent dans des protéinés sur la surface du virus.
Pour vérifier leur méthode, les chercheurs l'ont testée pour analyser des échantillons de sang de malades dont l'infection par le VIH, le virus responsable du sida, ou par celui de l'hépatite C, était connue. "Cela a vraiment bien marché... avec une sensibilité à chaque signature virale dans le sang de 95 à 100% et sans aucun faux-positif", explique Stephen Elledge. "Cela a conforté notre confiance que nous pouvons détecter d'autres virus....", ajoute-t-il.
Environ 100 millions d'anticorps potentiels ont été examinés dans cette étude qui a concerné 569 personnes. Ils ont découvert qu'en moyenne, chaque individu a des anticorps révélant la présence passée ou présente de dix souches virales différentes. Selon ces scientifiques, cette approche peut aussi être utilisée pour trouver des anticorps qui s'attaquent aux propres tissus de l'organisme dans le cas de certaines maladies autoimmunes liées au cancer.
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