Inondations en Bretagne : le ras-le-bol des habitants de Quimperlé
REPORTAGE - Les crues et les inondations sans fin commencent à miner le moral des habitants de Quimperlé qui attendent peu des assurances.
Inondée sans interruption depuis le 24 décembre dernier, la ville de Quimperlé (Finistère) attend désormais les dédommagements, sans se faire trop d'illusions.
Cela "nous met dans des tracas matériels sans nom", raconte Véronique, une éditrice habitant sur les bords de la rivière Laïta, à RTL. La veille de Noël elle a descendu tous ses livres dans le garage pour pouvoir recevoir des invités. Résultat ? Cinq cents tirages dans l'eau, donc perdus. "Le remboursement ne se fait que sur l'impression du livre, c'est-à-dire sur 5 euros par livre à peu près et ce n'est rien du tout en fait", se désespère Véronique.
Des dédommagements à minima
Elle avait également "trois véhicules dont deux qui n'avaient pas l'assurance 'catastrophe naturelle'". "Les dédommagements sont vraiment à minima. Ma voiture estimée foutue, donc hors d'usage, 600 euros de remboursement", a-t-elle déclaré souhaitant que "la rivière retourne dans son lit pour que je retourne dans le mien".
Même fatalisme pour Antoine, un habitant qui passe sur les quais tous les jours. "Envie de pleurer, envie de pleurer. La ville ne méritait pas ça. C'est désolant", se lamente-t-il sur RTL.
Un ras-le-bol
"C'est vrai qu'il y a un ras-le-bol. Je ne compte plus. Ça a commencé le 24 décembre, sauf exception de deux jours, à peu près, les quais sont sous les eaux", admet le maire de la ville, Alain Pennec sur RTL.
Est-ce pour autant une crue historique ? Non affirme Jean-Louis, un habitant qui a déjà connu la crue de 2000. "Ça commençait le 12 décembre, dans le nuit du 12 au 13 décembre on a eu plus de 2 mètres d'eau chez nous et le 1er janvier j'ai aussi eu quelques centimètres et le 8 janvier j'ai aussi eu 80 centimètres", se souvient-il.
