1 min de lecture
Il a été l'un des pionniers Français à répondre à l'appel de l'abbé Pierre
TÉMOIGNAGE - Patrice Chevallier a répondu l'appel lancé par l'abbé Pierre, il y 60 ans. Il raconte sa vie auprès des démunis.
L'abbé Pierre lance son appel le 1er février 1954 à Radio-Luxembourg.
Crédit : /AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Ce fut l'un des premiers Français à avoir répondu à l'appel lancé par l'abbé Pierre le 1er février 1954, sur les ondes de Radio Luxembourg, devenu depuis RTL. Patrice Chevallier décide du jour au lendemain d'aller à la rencontre de l'abbé Pierre pour "m'occuper du logement", raconte-t-il. Il sera envoyé par la suite construire des abris pour les plus démunis.
"Départ en camion, avec pelles, pioches, brouettes et une tente, rien d'autre, pas d'argent", explique-t-il. Une dizaine de volontaires se mettent ainsi au travail sur un terrain vague.
Patrice Chevallier décide d'aller à la rencontre des commerçants pour "leur demander de
bien vouloir donner de la vaisselle, de la nourriture, tout ce qu’ils
peuvent me donner et m’apporter sur place". "C’était fantastique et les boutiquiers
me disaient à chaque fois 'nous sommes entièrement à votre disposition'", raconte-t-il.
Les volontaires de Emmaüs pendant la construction de logements sociaux
Crédit : DR
Même si l'ambiance était joyeuse, Patrice Chevallier explique aussi que "la vie dans les camps était parfois d’une grande férocité, la vie était impitoyable". Tous les jours, il y avait des distributions de lait pour les nourrissons.
Les familles ont dormi dans des tentes en attendant un logement
Crédit : DR
Un autel a été construit au milieu des bois. L'abbé Pierre y célébrait des messes pour les familles présentes.
L'Abbé Pierre venait célébrer la messe dans le camp
Crédit : DR
"Être au service des plus pauvres avec l’Abbé Pierre conduisait à des
situations complètement inattendues", estime Patrice Chevallier. Un jour il se rend dans un endroit luxueux pour récolter des fonds et le lendemain il dort sous une tente dans le camp, avec des "hommes brisés".
L'abbé Pierre au milieu des enfants et des hommes du camp
Crédit : DR
