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Un Français sur deux n'arrive pas à économiser 50 euros par mois

REPLAY - REPLAY / ÉDITO - C'est le résultat d'une étude menée par l'institut SMG Insight/YouGov. L'épargne et les loisirs en pâtissent.

François Lenglet
François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
Un Français sur deux n'arrive pas à économiser 50 euros par mois
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Un Français sur deux n'arrive pas à économiser 50 euros par mois
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François Lenglet & Loïc Farge

51% des ménages français épargnent moins de 50 euros par mois. Le résultat de l'étude menée par l'institut SMG Insight/YouGov pour Genworth Lifestyle Protection Insurance témoigne bien du dénuement dans lequel se trouve de nombreux Français. Il confirme du reste d'autres données établies par l'Insee dans les années récente. Si la France a l'un des taux d'épargne les plus élevés en Europe (nous sommes juste derrière les Allemands, les champions), cela ne concerne pas toute la population. Seul un Français sur deux a la capacité de mettre de l'argent de côté.
L'épargne varie considérablement au fil de la vie. À moins de 30 ans, on n'épargne pas. À plus de 70, c'est la même chose, sauf pour ceux qui veulent avant tout transmettre à leurs enfants. Le pic, c'est entre 40 et 50 ans. L'autre grand déterminant, c'est le revenu. Le quart de la population le plus aisé épargne en moyenne 33% de son revenu. Le dernier quart a une épargne négative, c’est-à-dire qu'il dépense plus qu'il ne gagne. En clair, ces Français s'endettent non pas pour investir, mais tout simplement pour vivre.
Le nombre d'enfants joue également, tout comme le lieu de résidence. Le portrait-robot de la fourmi, celui qui épargne le plus, c'est un cadre ou un agriculteur qui vit dans une petite ville, qui a un seul enfant, propriétaire de son logement. À l'inverse, celui qui épargne le moins, c'est un jeune urbain à faible revenus.

Lorsque la crise est là, l'épargnant français fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire pour soutenir l'économie

François Lenglet

En moyenne, les Français ont 1.024 euros en liquide chez eux. C'est l'un des taux les plus bas en Europe. En Allemagne, c'est plus de 1.400 euros ; en Belgique, c'est 2.600 euros. Nous avons aussi en moyenne sur nos comptes bancaires et livret A (les dépôts à vu) 4.600 euros au total. Nous sommes les derniers en Europe, là aussi. Les Français mettent leur argent sur leur assurance-vie (21.000 euros en moyenne). Nous sommes en tête des pays européens. C'est bien sûr la fiscalité française, clémente pour ce produit, qui explique son succès.

Nous épargnons 15% de nos revenus, ce qui est globalement stable depuis vingt ans. Mais c'est vrai que cela a augmenté tout récemment, probablement à cause du double record français : celui des impôts, qui incite à mettre de côté pour faire face aux prélèvements croissants, et celui du chômage, qui provoque l'inquiétude sur son propre emploi. C'est tout le paradoxe. Lorsque la crise est là, l'épargnant fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire pour soutenir l'économie : il dépense moins et contribue ainsi à ralentir l'économie encore davantage. C'est l'un des cas où l'intérêt individuel (se mettre à l'abri) est contraire à  l'intérêt collectif. Et cela montre une fois encore que le plus important dans l'économie, c'est la psychologie.

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