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"The Economist" donne un coup de chapeau à la productivité des Français

REPLAY / ÉDITO - Le journal "The Economist" a félicité les travailleurs français qui produiraient chacun 22% de richesses de plus qu'un Britannique, en une heure de travail.

François Lenglet
François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
"The Economist" donne un coup de chapeau à la productivité des Français
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François Lenglet

The Economist, hebdomadaire plus que centenaire, a toujours la dent très dure avec la France et les Français, et en particulier avec François Hollande, dont il a longtemps critiqué la politique économique "inspirée par Cuba", dit-il, ou les frasques amoureuses, au moment de l'affaire Trierweiller. Un chroniqueur avait même appelé le chef de l'État le "président priapique". Et voilà que ce journal donne un coup de chapeau à l'économie française, tout en critiquant le Royaume-Uni. Un journal anglais, qui plus est de droite, qui encense la France avec un gouvernement socialiste, ce n'est en effet pas banal.

Qu'est ce que nous faisons de mieux que les Anglais, qui ont quand même une croissance de 3% l'an, quand nous sommes à moins de 1% ? C'est la productivité qui a attiré l'oeil de The Economist, c'est-à-dire la quantité de richesse produite par salarié. L'Angleterre a des salariés plutôt inefficaces, au contraire de la France où les employés produisent plus que leurs homologues britanniques.
L'hebdomadaire explique que quand bien même les Français prendraient leur vendredi, ils produiraient toujours davantage que les Anglais. Il relève que même l'Italie est plus productive que l'Angleterre (de 9%).

Un journal anglais, qui plus est de droite, qui encense la France avec un gouvernement socialiste ? Pas banal

François Lenglet

Comment évalue-t-on la productivité d'un pays ? On mesure la production d'un salarié durant une heure de travail. Quand on se livre à ce petit jeu-là, on voit qu'un Français produit 22% de plus qu'un Britannique pendant la même heure de travail ; un Allemand, 23% de plus ; et un Américain, 25%. Du coup, les Anglais compensent en payant moins leur salariés - environ un tiers de moins que chez nous pour les non-qualifiés. Le pays s'est enfermé dans un sous-équilibre : des salariés moins productifs, moins bien formés et moins payés qu'ailleurs.

La contrepartie, c'est qu'ils ont moins de chômeurs. France et Angleterre ont deux modèles opposés. D'un côté de la Manche, en Angleterre, on a choisi la quantité d'emplois, et l'on préfère avoir tout le monde au travail avec des salaires faibles, même misérables. En Europe, seule la Grèce et le Portugal ont des salaires plus faibles qu'au Royaume-Uni, c'est dire.
De l'autre côté, chez nous, c'est exactement le choix inverse. Nous avons mis en place un salaire minimum et des protections sociales pour les CDI. Nous avons donc des salariés mieux payés et plus productifs, mais moins d'emploi. Les entreprises préfèrent, dès qu'elles le peuvent, investir pour remplacer les hommes par des machines, c'est moins coûteux.

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