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Taxis contre VTC : le mouvement des taxis pourrait se poursuivre mardi

La grève des taxis, en guerre contre les VTC, pourrait se poursuivre mardi 11 février.

Les taxis en grève, le lundi 10 février 2014.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Les taxis ne décolèrent pas : pour la deuxième fois depuis le début de l'année, en grève, ils ont manifesté lundi à Paris contre la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) et menacent de poursuivre les blocages mardi 11 février. Lundi, plus d'un millier de taxis partis à 08h00 des aéroports parisiens ont convergé à petite vitesse dans l'après-midi sur le Champ-de-Mars, dans le centre de Paris, pour dire "non à la mort programmée du taxi".

Une opération était en cours dans la nuit

Certains taxis ont poursuivi des blocages au cours de la nuit de lundi à mardi, bien au delà de l'heure prévue pour la fin de la manifestation (18h00 lundi). Une opération était en cours dans la nuit sur le périphérique nord dans les deux sens de part et d'autre de la porte de la Chapelle, a affirmé peu après 3Hh0 à l'AFP Nordine Dahmane, délégué Force ouvrière. Une voie de circulation était laissée libre.

"Nous sommes 400 et ça commence à grossir", a ajouté le syndicaliste selon lequel le mouvement "va continuer". "On est là pour montrer que si on veut bloquer, on le peut." Il n'a pas exclu "un blocage total d'ici la fin de la semaine". Une délégation de chauffeurs avait pourtant été reçue dans la soirée à Matignon pendant environ deux heures, la nomination d'un "conciliateur" étant évoquée. Mais, il n'y a "rien de concret, a déploré Dahmane.

"Mon chiffre d'affaires a été divisé par deux"

Selon des sources aéroportuaires, quelque 800 taxis ont pris part à l'opération escargot menée depuis Roissy et 300 à Orly. Selon les syndicats (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), 5.000 à 6.000 taxis, dont une partie a rejoint directement le Champ-de-Mars, se sont mobilisés lundi, deux fois plus que le 10 janvier au vu des estimations des organisateurs.

A Marseille, près de 600 taxis ont participé à deux opérations escargot, selon le syndicat des taxis marseillais (STM) . Venue manifester à Paris après une nuit de travail, Terline Pierre, 43 ans, se désespère : "depuis cinq mois, je n'arrive plus à payer mes traites. Mon chiffre d'affaires a été divisé par deux". La conductrice attribue d'abord cette perte aux VTC, qui "se multiplient".

Longtemps protégée, la profession est de plus en plus concurrencée par les motos-taxis et les sociétés de VTC, qui ne peuvent travailler que sur réservation mais que les taxis accusent de prendre des clients à la volée. "Ils racolent aux aéroports", accusent les taxis.
L'enregistrement d'un véhicule de VTC ne coûte que 100 euros alors que les licences des taxis (à 80% artisans et propriétaires de leurs licences) se négocient autour de 230.000 euros à Paris.

Multiplication des VTC

L'assouplissement de la législation en 2009 a favorisé la multiplication des VTC, qui ont gagné mercredi dernier une nouvelle partie en obtenant la suspension du décret leur imposant un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client. Cette décision provisoire du Conseil d'Etat a attisé la colère des syndicats de taxis qui jugeaient de toute façon ce décret insuffisamment protecteur.

Pour les calmer, le gouvernement a annoncé samedi le lancement d'une "mission de concertation" afin de "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC" d'ici à deux mois, et un renforcement des contrôles. Mais après le mouvement d'ampleur de lundi qui menace de se poursuivre, une nouvelle journée d'action nationale est d'ores et déjà prévue le 13 mars à l'appel de huit organisations de taxis, sauf si un accord est trouvé dans l'intervalle, selon plusieurs médias, citant notamment Christian Delomel, président de la chambre syndicale des artisans du taxi. Le 13 mars marque l'anniversaire de la loi réglementant la profession de chauffeur de taxi et datant de 1937.

Les syndicats réclament l'interdiction des applications de réservation de VTC

Les syndicats réclament l'interdiction des applications de réservation de VTC sur smartphone, un délai de réservation minimum de 30 minutes et des courses d'un montant de 60 euros a minima. "Les taxis payent plus cher leur licence car ils ont un monopole sur la maraude", la mission devra "faire respecter ce monopole, mais il faut aussi réaffirmer que sur le marché de la réservation, la concurrence des VTC est parfaitement loyale", a assuré à l'AFP Benjamin Cardoso, président de LeCab.

Malgré l'augmentation des licences distribuées ces dernières années par l'administration, les taxis restent peu nombreux : quelque 55.000 dans l'hexagone, dont environ 20.000 à Paris. Parallèlement, fin 2013, on recensait 6.500 entreprises de VTC (dont la moitié en Ile-de-France) exploitant quelque 12.400 véhicules.

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