Taxis contre VTC : ce qui oppose les deux modes de transports
DÉCRYPTAGE - Les chauffeurs de taxis sont en grève lundi 13 janvier, pour protester contre "la concurrence déloyale" des véhicules avec chauffeur. Les point sur le match qui les oppose.
Le prix, le confort, ou encore la manière de commander : il existe de nombreuses différences entre les taxis traditionnels et les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur.
En voici les principales, au cœur d'un débat brûlant dans les principales villes de France ce lundi 13 janvier.
Des prix variables
Les tarifs des taxis sont "réglementés et fixés chaque année par arrêté", rappelle le site de l'administration française. Les chauffeurs ne peuvent pas proposer de tarif forfétaire à leurs clients, mais doivent obligatoirement calculer le prix en fonction de la distance parcourue ou du temps de la course (en cas de bouchon par exemple).
Un tarif de prise en charge maximum est également fixé. Il s'agit du montant indiqué lorsque vous montez dans le taxi. A Paris, il est de 2,50€, contre 3,79€ dans le reste de la France. Quant au tarif au kilomètre, il est fixé par les préfectures de police, et varie dans chaque département. Enfin, il existe un tarif minimum pour une course, qui s'élève à 6,86€.
Les VTC peuvent fixer librement leurs tarifs. Dans certaines compagnies, le client connait le prix de sa course dès la fin de sa réservation. Au cours de celle-ci, le prix ne peut donc pas changer. Dans d'autres, l'utilisateur est débité sur un forfait, et n'a donc pas besoin de se soucier du règlement.
La commande : avantage aux taxis
Les clients des taxis clients peuvent se rendre à une borne, ou interpeller une voiture dans la rue si le lumineux posé sur le toit est vert. Ils peuvent également effectuer des réservations par appels téléphoniques ou internet. Mais le site Service-Public.fr rappelle que cela coûte plus cher.
Du coté des VTC, les réservations peuvent se faire par appels, sur internet, ou via des applications mobiles. Mais depuis le 1er janvier, les chauffeurs doivent respecter un délai de 15 minutes entre la commande et la prise en charge du client.
Le confort, un argument pour les VTC
Les taxis sont soumis à un cahier des charges pour leur véhicule. "On ne peut pas choisir celui que l'on veut", expliquait à RTL un chauffeur en grève lundi matin, affirmant qu'ils avaient "beaucoup de restrictions".
Les VTC mettent en avant la courtoisie des chauffeurs et le confort de leurs véhicules. Les clients disposent ainsi très fréquemment d'une bouteille d'eau et de journaux, compris dans le prix de la course. C'est l'un des principaux arguments des entreprises qui proposent ce service.
L'investissement de départ en question
Pour devenir taxi, il faut obtenir une licence, qui coûte "230.000 euros", selon un chauffeur, qui affirmait sur RTL qu'il s'est endetté sur "10 à 12 ans".
Les VTC n'ont pas l'obligation de détenir une licence. Mais ne pouvant accepter de client "à la volée" dans la rue, et avec l'interdiction de se rendre sur une borne de taxi, ils doivent investir dans des campagnes publicitaires pour se faire connaître.
