Saint-James mise sur la qualité et le savoir-faire
REPLAY - L'entreprise, créée en 1850, est implantée dans le village du même nom, non loin du Mont-Saint-Michel.
Direction le petit village de Saint-James, non loin du Mont-Saint-Michel, dans la Manche. Cet été sera celui de la marinière. Le président des tricots Saint-James, Luc Lesenecal, en est persuadé. Le site se trouve dans la zone d'activité du village et entre Saint-James et le tricot, c'est une histoire qui dure depuis 1850. À l'époque c'était un atelier où l'on peignait, on tissait, la laine pour la revendre sous forme d’écheveaux, de pelotes ou encore de chaussettes. À la fin du 19e siècle, Saint-James conçoit la fameuse chemise de laine pour les marins. D'ailleurs, ces derniers en achètent encore dans les coopératives maritimes. "Le Matelot", authentique, 100% laine au tricotage très serré est un vêtement professionnel assez long qui couvre le bas du dos des marins.
À Saint-James, il y a 300 salariés avec des métiers très rares, ce qui en fait une entreprise du patrimoine vivant. D'abord, il y a les remmailleuses qui fixent les cols au corps du pull, maille par maille. Comme ça, lorsque vous enfilez votre pull, ça ne se déforme pas. Il faut 18 mois de formation pour devenir remmailleuse. Et puis, il y a une vingtaine de personnes qui s'occupent du raccoutrage, qui consiste à réparer les petites mailles qui sautent.
Un savoir-faire et une précision qui fabriquent des pulls hyper résistants, tant et si bien que la police nationale, l'armée de l'air et la marine nationale sont clientes de Saint-James. Les marchés passés avec l'État représentent 5% du chiffre d'affaire de l'entreprise.
