Routiers : "S'il n'y a pas d'accord, le blocage continuera", prévient Laurent Berger
INVITÉ RTL - Les syndicats de routiers et le patronat vont se retrouver à la table des négociations. Selon le secrétaire général de la CFDT, "la distribution de la richesse doit être rediscutée".

Neuf jours après s'être quittés, syndicats et patronat du transport routier se retrouvent, ce jeudi 29 janvier, pour renouer le dialogue, une première étape nécessaire avant la reprise éventuelle des négociations salariales.
Depuis le 18 janvier, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) multiplie les blocages et barrages filtrants pour peser sur le patronat. Elle a été rejointe mercredi pour une journée par la CFDT, le premier syndicat du secteur routier.
Depuis 2010, il n'y a pas eu d'augmentation de salaire dans ce secteur
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT
"Les routiers n'ont pas gêné grand monde avec leur mobilisation. Ils ont voulu gêner les entreprises qui ne répondent pas à leurs préoccupations. Depuis 2010, il n'y a pas eu d'augmentation de salaire dans ce secteur. Cette revendication est légitime", estime Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
Même si les entreprises de transports doivent faire face à la concurrence européenne, elles bénéficient "d'aides et de la baisse du prix du pétrole. Il faut rediscuter la distribution de la richesse produite, même si elle n'est pas aussi importante que tout le monde le souhaiterait. S'il n'y pas d'accord, le blocage continuera, mais l'objectif n'est pas de gêner les usagers", ajoute-t-il.