Il n'y a eu aucune mesure concrète décidée pour empêcher la "loi Florange" de s'imposer à Renault, mais le Conseil d'administration a redit son opposition à cette volonté de l'État. Loi qui vise les spéculateurs et garantit des droits de vote doubles aux détenteurs d'actions depuis plus de deux ans. Et l'État est justement monté au capital de l'entreprise pour devenir l'actionnaire de référence du groupe.
À l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire convoqué par le PDG Carlos Ghosn, cette instance a réaffirmé "son soutien à la résolution n°12 qui sera présentée à l'assemblée générale du 30 avril 2015". Résolution qui vise à empêcher l'application de la "loi Florange".
Pour qu'une telle résolution passe, elle doit recevoir le soutien des deux tiers des votes exprimés lors de l'assemblée générale. Le gouvernement, décidé à défendre la loi et ses droits, a acquis 4,73% supplémentaires du capital du groupe au Losange. Ce qui le porte à 19,7% la part au sein de l'ex-Régie, et 23,2% des droits de vote exerçables dans l'entreprise. Vu la participation habituelle au vote des assemblées générales de Renault, cette proportion devrait garantir à l'État la minorité de blocage nécessaire pour forcer la main à Renault.
Relevant que "la pérennité et le succès de l'Alliance sont, depuis son origine en 1999, basés sur un équilibre des participations", le Conseil d'administration s'est contenté de demander que "l'équilibre entre les deux principaux actionnaires de Renault (l'Etat français et Nissan, NDLR) soit maintenu lors de la prochaine assemblée générale ou restauré après celle-ci".
De son côté, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a semblé vouloir jouer l'apaisement, assurant que les équilibres de l'alliance Renault-Nissan "sont et seront pleinement préservés par l'État français". Interrogé par Public Sénat sur la question de savoir s'il avait "un problème avec Carlos Ghosn", le ministre de l'Economie avait aussi répondu: "Pas du tout. Carlos Ghosn a la pleine confiance du gouvernement".
Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés
Emmanuel Macron
"Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés, simplement le gouvernement a fait voter une loi sur les droits de vote doubles qui existent dans de nombreux pays (...) nous avons simplement décidé de défendre nos droits", s'est-il défendu. Le cours du titre Renault à la bourse de Paris n'a pas souffert de cette controverse, progressant de près de 3% jeudi, dans un marché en baisse d'un demi-point.
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